Vingt-deux siècles séparent ces cavaliers numides, représentés dans la mosaïque des chevaux d’Oudhna, voués à la zoothérapie, qu’un groupe d’Italiens côtoie à Mahdia durant leurs week-ends.
Quoi de mieux, grâce aux vestiges conservés au Musée du Bardo, de voir de près la représentation de ces équidés, gloire de la cavalerie d’Hannibal, qui traversèrent les Alpes pour vaincre Rome à la bataille de Cannes, ainsi que les coursiers qui enflammèrent les hippodromes de tout l’Empire.
Gabriella Incisa di Camerana, présidente de l’association Centre Hippique Mahdia, a conduit ses invités dans un parcours différent, avec le cheval comme clef de lecture inédite pour les vestiges du musée.
Au grand plaisir des participants à cette excursion expérientielle «Fuori Rotta», l’accès au Bardo était exclusivement gratuit pour les femmes, comme annoncé par le ministère des Affaires culturelles à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des Femmes, vendredi, le 8 mars 2024.
«Choisissez – écrit le poète carthaginois Némésien au IIe siècle – un cheval venant de la terre de Maurétanie; que ce soit un pur-sang élevé dans les plaines désertes et habitué à supporter la fatigue. Sa tête est laide, son ventre est difforme; il ne connaît pas le frein; de sa crinière; il fouette ses épaules. Que cela ne vous inquiète pas, car il se laisse facilement conduire : dès que la verge flexible touche son cou nerveux, il obéit. Un coup le met au galop, un autre coup l’arrête. Il se précipite à travers la vaste étendue de la plaine qui s’ouvre devant lui; dans son élan rapide, ses forces s’accroissent et son sang bouillonne. Bientôt il laisse en arrière ses rivaux jaloux. C’est seulement avec les années qu’il prend pleine confiance en lui-même pour accomplir de longues courses mais, jusqu’à un âge avancé, il garde sa vigueur juvénile. Son ardeur ne l’abandonne que quand son corps usé refuse de le servir».
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