Au terme de plusieurs années de faible pluviométrie, le niveau des réserves d’eau dans les barrages tunisiens s’est amélioré après les dernières pluies, mais il reste relativement faible. (Illustration: Barrage Lakhmes).
Selon les données de l’Observatoire national agricole (Onagri) publiées lundi 11 mars 2024, les barrages tunisiens retiennent l’eau à une capacité moyenne de 37,3%, au 11 mars 2024.
Le niveau de remplissage varie d’un barrage à l’autre : celui de Bouhertma arrive en tête avec 64% de sa capacité, suivi de Sidi El-Barrak (50%), Sidi Salem (42%) et Sejnane (32%).
D’autres barrages affichent des taux de remplissage plus faibles : Bir Mcherga (31%), Joumine (28%), Siliana (26%), Sidi Saad (22%), Mallegue (17%) et Nebhana (4%).
Cela se traduit par une réserve d’eau totale de 862,502 millions de mètres cubes (m3) – une diminution de 132,756 millions de m3 par rapport à la même date en 2023 (995,258 millions de m3).
Au 11 mars 2024, les apports dans les barrages ont atteint 3,290 millions de m3, dont 3,277 millions de m3 alimentant les barrages du nord. À l’inverse, la consommation totale d’eau des barrages le même jour était de 1,268 million de m3, principalement tirée du nord (1,211 million de m3) avec une quantité minimale du centre (0,057 million de m3).
Cette situation de stress hydrique chronique a poussé la Tunisie à mettre en œuvre une politique d’économie d’eau basée sur des restrictions de certaines utilisations et de mise en route d’unité de dessalement d’eau de mer dans plusieurs régions du pays.
L’agriculture, secteur qui utilise la plus grande part de la ressource nationale, est en train de s’adapter à cette situation très contraignante, notamment en ce qui concerne les cultures irriguées.
I. B.
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