La 68e session annuelle de la Commission de la condition de la femme des Nations unies a ouvert ses portes lundi 11 mars 2024 au siège des Nations unies à New York et se poursuivra jusqu’au 22 du même mois. Cette année, la session se concentre sur le thème crucial de «l’accélération de la réalisation de l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et filles en abordant la pauvreté, en renforçant les institutions et le financement d’un point de vue sexospécifique». (Illustration : la délégation de la société civile tunisienne).
Par Najet Zammouri *
La Commission de la condition de la femme des Nations unies, organe intergouvernemental mondial majeur, est dédiée exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes. Fondée en vertu de la résolution n°11 du Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc) en date du 21 juin 1946, cette commission joue un rôle crucial dans la défense des droits des femmes à travers le monde.
Une délégation de la société civile tunisienne, accréditée par le Comité de vigilance pour la démocratie en Tunisie (Belgique), a pris part à la cérémonie d’ouverture de ce 68e séminaire international sur la situation des femmes. Cette délégation, représentant diverses organisations telles que la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement (Afturd), le Front de l’égalité et des droits des femmes (FEDF), ainsi que le réseau Mourakiboun a participé activement aux débats et discussions.
Les défis persistants
Lors de cette session inaugurale, les discours d’ouverture ont souligné les défis persistants auxquels sont confrontées les femmes et les filles dans le monde, malgré les efforts déployés pour promouvoir l’égalité des sexes. La nécessité d’utiliser la technologie, sous un angle inclusif et égalitaire, a été mise en avant comme un moyen de soutenir les questions relatives aux femmes et de réduire les écarts de genre.
Un séminaire spécifique sur les femmes palestiniennes, intitulé «Briser les barrières», a également été organisé, mettant en lumière les défis particuliers auxquels sont confrontées les femmes de Gaza en raison du conflit persistant. Les représentants ont appelé à un soutien international en faveur des femmes de Gaza et ont exhorté à mettre fin au génocide systématique dans cette région.
Enfin, le délégué de la société civile a saisi l’opportunité pour demander la levée du blocus sur Gaza, l’ouverture des passages et un arrêt immédiat des hostilités dans la région.
Une représentation diversifiée
Le statut consultatif auprès de l’Ecosoc est également un sujet d’importance, offrant aux organisations non gouvernementales de la société civile la possibilité de participer activement aux travaux de cette commission et de ses organes subsidiaires. Ce privilège permet d’assurer une représentation diversifiée et inclusive dans les débats et processus décisionnels des Nations unies
La délégation de la société civile exprime sa déception face à l’absence des représentants du gouvernement tunisien ainsi que des parlementaires lors de la 68e session, d(autant plus que la quasi-totalité des pays arabes et africains étaient présents.
* Première vice-présidente de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme.
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