On craint 24 morts dans le naufrage d’un bateau de migrants parti de Sfax

On craint au moins 24 morts, dont 2 filles, dans le naufrage d’un bateau de migrants au large de l’île italienne de Lampedusa. La recherche des 15 disparus a échoué et le bilan officiel s’élève toujours, ce vendredi 12 avril 2024, à 9 morts, dont une jeune fille, et 15 disparus. Le bateau de fer transportant des Africains sub-sahariens était parti dimanche dernier de Sfax.

Même si les recherches se sont poursuivies tout au long de la journée d’hier, avec l’aide d’un avion des garde-côtes italiens, il sera difficile de retrouver des naufragés encore en vie ou même de récupérer des corps de la dernière tragédie maritime sur la route des migrants.

Le naufrage s’est produit il y a deux jours à 30 milles au sud-ouest de Lampedusa, dans des eaux sous juridiction maltaise.

Malgré des conditions météorologiques très difficiles qui ont gêné les opérations, un patrouilleur italien est venu à la rescousse sur zone et a récupéré 31 naufragés. Huit d’entre eux, dont la petite fille, n’ont pas survécu et sont morts d’hypothermie pendant le voyage en mer jusqu’au port de Lampedusa. Un autre migrant, un garçon ivoirien, est décédé lors du transfert vers la clinique de l’île, où six autres compatriotes, également très jeunes, étaient hospitalisés. «Leurs conditions se sont améliorées, ils vont tous bien et sortiront dans les prochaines heures», explique Francesco D’Arca, directeur de l’établissement de santé, cité par l’agence Ansamed.

Les survivants ont continué de répéter aux médecins que «le bateau a coulé», sans ajouter davantage de détails.

Les témoignages des autres survivants, entendus d’abord par les garde-côtes puis par les forces de police présentes dans le hotspot, étaient également confus. Le seul fait certain est que 46 migrants – originaires de Guinée, du Burkina Faso, du Mali et de Côte d’Ivoire – voyageaient à bord de ce petit bateau en fer, parti dimanche soir de Sfax en Tunisie. Une traversée qui devait durer quelques heures mais qui, comme les survivants l’ont raconté au personnel du HCR présent à Lampedusa, s’est transformée en odyssée en raison de la mer agitée. Le temps s’est progressivement dégradé avec des vagues atteignant 5 mètres.

I. B.

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