A moins d’un miracle, Rached Ghannouchi, 82 ans, semble voué à finir ses jours en prison, d’autant plus qu’il est poursuivi en justice dans plusieurs affaires, plus graves les unes que les autres, et dont les sanctions, pour certaines d’entre elles, vont jusqu’à la peine de mort.
Le juge d’instruction du tribunal de première instance de Tunis vient, en effet, d’inculper le leader historique du mouvement islamiste tunisien et ancien président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) de deux chefs d’accusation : complot contre la sécurité intérieure de l’État et attentat visant à changer la forme du gouvernement et à inciter les citoyens à s’armer les uns contre les autres, en vertu des dispositions des articles 68 et 72 du code pénal.
C’est ce qu’a indiqué mercredi 5 juin 2024 à l’agence Tap le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Mohamed Zitouna, ajoutant que le juge a clôturé l’instruction du dossier contre l’ancien président du mouvement Ennahdha, son gendre Rafik Abdessalem Bouchlaka, en fuite au Royaume Uni, Maher Zid, Youssef Nouri, Ahmed Machregui, Mohamed Samti et Mokdad Mejri et a renvoyé le dossier à la chambre d’accusation de la cour d’appel de Tunis.
I. B. (avec Tap).