Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a de nouveau réclamé la libération des journalistes en détention pour avoir exprimé médiatiquement leurs opinions, et ce, en attendant l’achèvement des procédures de recours en appel, tout en réitérant son appel pour le retrait du décret 54 estimant que celui-ci est anticonstitutionnel.
Dans un communiqué publié lundi 10 juin 2024, le SNJT a appelé à l’application du décret-loi n° 115, estimant qu’il s’agit de « l’unique mécanisme permettant de poursuivre les journalistes en justice» et que les poursuites engagées contre ces derniers sur la base du décret 54 « mettent les médias sous pression dans le but servir les intérêts de certaines parties et créent de ce fait un climat antidémocratique ».
Le SNJT a également considéré que les poursuites visant les journalistes indiquent que « le pouvoir en place refuse toute critique et entrave le travail médiatique » , tout en rappelant que plusieurs journalistes sont en détention, citant notamment Ghassen Ben Khalifa, Sonia Dahmani (visée par 3 procès), Chadha Haj Mbarek ainsi que Mohamed Boughalleb (condamné à 6 mois de prison), Mourad Zeghidi et Borhen Bssais (condamnées à deux peines de 6 mois ferme chacun).
Le syndicat a de ce fait renouvelé son appel pour le retrait du décret 54 et pour mettre fin aux poursuites visant les journalistes.
Y. N.