Petroafrica, salon annuel réunissant les professionnels du pétrole et du gaz d’Afrique et du monde, se tient du 8 au 11 avril 2025, au Parc des expositions du Kram, à Tunis, sous le haut patronage de la présidence du gouvernement.
Ce salon s’inscrit dans le cadre des cinq salons internationaux Africa Big Five 2025 sur le thème «The Road To Think Green». Quatre autres salons se dérouleront parallèlement à Petroafrica 2025 : Logistica Africa Expo 2025 (XNUMXe édition), axé sur la logistique et le transport; Green Africa (XNUMXe édition), un salon professionnel axé sur la durabilité environnementale; Africa Traffic et Africa Public Works (XNUMXe édition), présentant des solutions d’infrastructures et de travaux publics.
Organisé en partenariat avec l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (Etap) et son homologue libyenne, la National Oil Corporation (Noc), ce salon se concentrera sur les enjeux du secteur de l’énergie, les nouvelles technologies et la transformation numérique, l’ingénierie, la géophysique, la gestion du carbone et les tendances énergétiques mondiales.
Des sociétés libyennes telles que Mellitah Oil and Gas, Lanuf Oil and Gas Manufacturing Company et Nafusa Oil Company ainsi que l’Algérienne Sonatrach ont déjà confirmé leur participation aux côtés de grandes entreprises européennes et africaines.
Avec 10 000 mètres carrés d’espace d’exposition, cinq pavillons internationaux, 250 exposants et 15 000 visiteurs professionnels venus de nombreux pays et régions, Petroafrica est devenu l’un des principaux événements pétroliers annuels et internationaux d’Afrique.
Innovations, technologies et solutions
Les participants auront l’occasion d’interagir avec la plus grande clientèle potentielle de la région, de pénétrer de nouveaux marchés et de faire connaître leur marque et leurs produits, tout en découvrant les innovations, les technologies et les solutions pour le secteur.
Les organisateurs prévoient que Petroafrica 2025 attirera plus de 300 entreprises exposantes et 20 000 professionnels visiteurs venus de la région Mena, d’Europe, des Amériques et d’Asie.
Plateau de rencontre, d’engagement et de création de nouveaux marchés, Petroafrica se veut une référence dans le paysage énergétique offshore en pleine évolution. Alors que la transition énergétique s’accélère et que le secteur se prépare à un changement de cap, les sociétés pétrolières et gazières de Petroafrica exposeront aux côtés de développeurs de projets éoliens, d’EPC, d’opérateurs de champs, de fournisseurs d’équipements et d’entreprises de technologie, de numérisation et de décarbonation.
L’objectif principal est de stimuler l’investissement dans les secteurs clés du développement africain. Les organisateurs soulignent une forte présence internationale, avec plus de la moitié des exposants provenant de pays tels que la Libye, l’Algérie, la Mauritanie, l’Arabie saoudite, l’Égypte, Singapour, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Chine, l’Inde et l’Iran. Outre l’espace d’exposition, l’événement propose un riche programme d’ateliers, de séminaires et de formations, avec la participation de décideurs politiques, de chercheurs et d’experts locaux et internationaux.
La Tunisie investit dans l’énergie solaire et d’autres sources renouvelables, offrant de nouvelles opportunités de diversification énergétique et de réduction de la dépendance aux combustibles fossiles.
Tunisie-Libye : une introuvable complémentarité
En janvier 2025, la Tunisie a enregistré une augmentation de 1% de la consommation de produits pétroliers par rapport à l’année précédente, principalement en raison de la croissance de la production d’électricité. Le GPL a affiché une augmentation de 11%, tandis que le kérosène a enregistré une augmentation significative de 22%. Bien que la production pétrolière en Tunisie ait diminué de 13% en 2024 par rapport à l’année précédente, avec une production quotidienne moyenne de 28 800 barils par jour, certains champs pétroliers ont enregistré une augmentation de production, comme Ezzaouia (+68%) et Bir Ben Tartar (+39%), ce qui pourrait contribuer à stabiliser la production globale cette année.
Le budget de l’État tunisien pour 2025 a été préparé en supposant un prix du pétrole Brent de 77,4 dollars le baril, mais la récente fluctuation des prix pourrait entraîner un excédent d’environ 980 millions de dinars (environ 296 millions d’euros). Les subventions aux carburants et aux produits de première nécessité constituent toujours une dépense importante, avec environ 11,5 milliards de dinars (3,48 milliards d’euros) attendus pour 2025, ce qui pourrait affecter le déficit public.
La Libye, qui sera un acteur clé de Petroafrica 2025, s’est fixé comme objectif d’atteindre 1,6 million de barils par jour de production d’ici fin 2025, avec un objectif supplémentaire de 2 millions de barils par jour d’ici trois ans, sous réserve d’un financement adéquat. Eni, principal producteur étranger en Libye, a largement contribué à dépasser l’objectif de 1,4 million de barils par jour, avec une production totale comprenant environ 206 000 barils équivalent gaz. La société italienne prévoit également de forer trois nouveaux puits en 2025 dans des environnements terrestres, en eaux peu profondes et en eaux profondes, tandis que Repsol a commencé à forer des puits d’exploration dans le bassin de Murzuq. La compagnie pétrolière nationale libyenne a d’ailleurs annoncé son intention d’offrir 22 blocs d’exploration terrestres et offshore en 2025 pour attirer les investissements étrangers.
Source : Agenzia Nuova.
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