En 2023, soit 67 ans après l’indépendance de la Tunisie, l’Etat n’a pas encore entièrement recensé et évalué son patrimoine foncier, dont une bonne partie, notamment agricole, reste en friche, alors que le pays fait face à des menaces pour sa sécurité alimentaire. C’est à se demander à quoi servent les 750 000 salariés de la fonction publique qui coûtent trop cher aux contribuables!
Le projet national de recensement et d’évaluation du patrimoine corporel de l’Etat a recensé à ce jour 71 000 hectares de foncier d’une valeur totale de 4 milliards de dinars.
Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Mohamed Rekik, a indiqué à l’agence Tap, en marge d’une conférence internationale sur le système de gestion des ressources foncières, que 80% du domaine public recensé est agricole. Ces propriétés ont été enregistrées dans le registre foncier de l’État, a déclaré Rekik. Il a ajouté: «Lorsque tous les biens de l’État seront identifiés, ils seront correctement exploités et enregistrés dans des registres écrits et numériques, et une base de données sera créée à cet effet et mise à la disposition des investisseurs.»
Rekik a déclaré que les investisseurs pourront accéder à la base de données pour obtenir des informations sur les propriétés disponibles pour l’État. Tout ce qu’ils ont à faire est de présenter une demande d’utilisation de la propriété, soit par bail, partenariat, concession ou autres formes d’utilisation.
Le projet national de recensement et d’évaluation du domaine domanial vise à développer l’ensemble du cadastre et à évaluer et mettre à jour toutes les données.
Rappelons que ce programme a été lancé en mai 2021 et a fait l’objet en 2022 d’une collaboration entre cinq départements ministériels (Agriculture, Equipement, Justice, Education et Domaines de l’Etat).
Il a identifié des actifs pouvant être utilisés par ces départements, en attendant l’achèvement des actifs restants pour les autres départements dans la prochaine phase.
Avec Tap.
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