La Tunisie est devenu un «paradis fiscal» de fait, grâce à la libre prolifération des sociétés offshores émettant des factures de services fictifs avec des montants colossaux.
Par Mohamed Chawki Abid *
On dénombre, aujourd’hui, en Tunisie, environ 15.000 sociétés non résidentes, contre seulement 3.900 en 1996. Parmi ces 15.000 sociétés, il y a 12.500 sociétés fictives avec un capital social de 500 €, soit 1.250 dinars tunisiens (TND), qui émettent des factures de services fictifs avec des montants colossaux. En fait, ces montants de prestations correspondent à des opérations de blanchiment d’argent et de fuite de capitaux.
En outre, ces sociétés offshores emploient des expatriés avec des salaires lourds, transférés en grande partie à l’étranger.
Le pire c’est que ce constat est confirmé depuis plus de deux ans, sans qu’il ne soit suivi de mesures réparatrices et dissuasives.
De l’une des deux:
– soit l’action du gouvernement en exercice est inversement proportionnelle à ses promesses (combat de la mafia), et c’est grave;
– soit il est désigné par la mafia des poly-malfaiteurs, dont les promoteurs des sociétés offshore fictives, et c’est encore plus grave.
On préfère être dans le premier cas de figure, tout en demeurant attentif à la tenue des promesses du chef du gouvernement Youssef Chahed.
* Ingénieur économiste.
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