Les jours de couverture des importations en Tunisie ont atteint, lundi 4 septembre 2024, pour la première fois depuis plusieurs mois, 115 jours contre 113, l’année dernière à la même période. Les recettes touristiques, les entrées de devises des Tunisiens de l’étranger et les crédits des bailleurs de fonds étrangers sont derrière cette embellie conjoncturelle.
La Banque centrale de Tunisie (BCT), dans des données provisoires publiées sur son site Internet, a souligné que les réserves nettes de change s’élèvent à près de 26,5 milliards de dinars contre 24,1 milliards enregistrés au cours de la même période de l’année dernière.
Ces statistiques sont publiées à un moment où l’accord du Fonds monétaire international (FMI) pour un nouveau crédit de 1,9 milliard de dollars est toujours en attente, et après la conclusion d’un ensemble d’accords de prêt, dont le plus important est accordé par le gouvernement saoudien, d’un montant de 400 millions de dollars destiné à financer le budget de l’État.
Les revenus tunisiens issus du secteur touristique se sont élevés à 4,7 milliards de dinars jusqu’au 20 août 2023, tandis que les envois de fonds des expatriés ont rapporté 4,9 milliards, indique selon la Banque centrale tunisienne.
Espérons cependant que ces réserves ne fondront pas rapidement comme souvent en étant dépensées pour payer les dettes extérieures, importer les biens dont le pays a besoin, et dont les prix restent élevés sur le marché international, notamment l’énergie, les céréales, les médicaments et autres.
Il ne faut donc pas pavoiser et rappeler aux Tunisiens que l’endettement n’est pas la panacée, et que rien ne vaut la production et l’exportation pour rétablir la croissance et l’équilibre des finances publiques.
I. B.
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