Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar, et son homologue sud-africaine Grace Naledi Pandor, ont souligné, vendredi 29 septembre 2023, à Pretoria, la nécessité de renforcer la concertation sur les questions régionales et internationales d’intérêt mutuel.
Les deux ministres, qui ont présidé la deuxième session de consultations politiques et diplomatiques de haut niveau entre la Tunisie et l’Afrique du Sud, ont souligné, selon le communiqué commun publié par le ministère tunisien des Affaires étrangères, la nécessité d’accorder une importance particulière au continent africain, notamment à son développement économique et à sa position politique, sa souveraineté, sa solidarité et sa place dans le monde.
Ils ont également convenu que les travaux nécessaires à la convocation de la 6e Commission bilatérale mixte (JBC) devraient commencer, indiquant que la finalisation d’un protocole sur les consultations diplomatiques régulières devrait refléter cette coopération.
Les ministres ont convenu de rechercher une collaboration avec d’autres pays africains afin de promouvoir la paix et la stabilité du continent, l’intégration économique et le développement durable. Ils ont également insisté sur la nécessité de s’attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière.
Impulser la coopération économique
En ce qui concerne les questions bilatérales, les deux parties ont convenu que la prochaine session de la Commission mixte entre les deux pays serait marquée par des activités pratiques de coopération économique et la signature d’un protocole d’accord (MoU) entre les ministres du Commerce et de l’Industrie à une date qui sera fixée ultérieurement.
Il a été noté que les préparatifs pour la signature des protocoles d’accord dans le domaine de la coopération économique ainsi que dans le secteur de l’agriculture étaient à un stade avancé.
Les ministres ont encouragé la poursuite de l’approfondissement des relations entre leurs régions nationales respectives à travers les provinces, les gouvernorats et les zones économiques spéciales, où au moins cinq protocoles d’accord ont été signés entre la province sud-africaine du Cap oriental et les gouvernorats tunisiens de Médenine et de Gabès, ainsi que divers accords économiques lors de réunions bilatérales qui ont eu lieu en Tunisie entre le 9 et le 16 septembre courant.
Avec Samir Majoul et Mtho Xulu.
D’autre part, les deux ministres ont exprimé leur satisfaction quant aux discussions fructueuses entre les deux parties sur la création du Conseil d’affaires tuniso-sud-africain.
Ils ont noté que les accords de coopération dans le tourisme, ainsi que dans les arts et la culture, nécessitaient que leurs plans d’action respectifs soient finalisés et prêts à être signés au prochain moment opportun.
Les ministres ont décidé de veiller à ce que toutes ces initiatives trouvent l’expression nécessaire avant et/ou pendant la cérémonie de signature de la 6e session du JBC en 2024, à Pretoria.
Sur les questions régionales, les ministres ont délibéré sur un large éventail de questions importantes pour le continent. Ils ont convenu de la nécessité pour le continent de faire taire les armes et d’œuvrer à la mise en œuvre de l’Agenda 2063.Ils ont en outre exprimé leur inquiétude face aux changements anticonstitutionnels de gouvernement sur le continent, qui se manifestent par des coups d’État militaires.
Sur le plan économique, ils ont souligné la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) comme un impératif important pour le développement de l’Afrique et les opportunités qu’elle offre pour l’approfondissement du commerce intra-africain. Et relevé l’éventail des opportunités de collaboration sur les questions médicales, tant au niveau bilatéral que continental.
Concernant les questions internationales, les ministres ont convenu que l’humanité est actuellement confrontée à des défis existentiels qui menacent son existence à l’échelle mondiale en raison du changement climatique, comme en témoignent les récentes catastrophes naturelles en Afrique et dans le monde.
Réformer les institutions multilatérales
Les ministres ont confirmé leur détermination à faire des Nations Unies réformées une institution multilatérale de premier plan, plus démocratique, plus représentative et plus efficace, capable de promouvoir un ordre mondial plus équitable, propice au co-développement, à la coprospérité, à la stabilité et à une paix durable pour tous les peuples. Les deux pays plaident pour un monde basé sur des relations plus équilibrées et plus équitables et ont appelé à des partenariats et à une coopération intensifiés.L
es ministres ont réitéré le soutien des deux pays à la cause du peuple palestinien et ont appelé à l’accélération du processus de paix au Moyen-Orient afin de trouver une solution durable au conflit.
Les ministres ont également évoqué le 15e Sommet des Brics qui s’est récemment tenu à Sandton, en Afrique du Sud. Ils ont reconnu le rôle important joué par cette formation et appelé à un partenariat approfondi entre les Brics et les pays africains.
Le ministre Ammar avait rencontré, la veille, à l’ambassade de Tunisie à Pretoria, des responsables du gouvernement sud-africain, des membres de la communauté tunisienne vivant en Afrique du Sud et un certain nombre de représentants du secteur privé.
Rencontre avec la communauté tunisienne en Afrique du Sud.
Il s’est également entretenu avec le président de la Chambre de commerce et d’industrie sud-africaine, Mtho Xulu, et la présidente sud-africaine du Forum des femmes entrepreneures, Sindizwa Mazmu, en présence du président de la Confédération tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, Samir Majoul. La réunion a porté principalement sur les moyens de développer la coopération économique entre la Tunisie et l’Afrique du Sud en vue de la création du Conseil d’affaires tuniso-sud-africain.
Ammar a, par ailleurs, eu des entretiens avec les ambassadeurs de plusieurs pays couverts par la mission, ainsi qu’avec les doyens du corps diplomatique à Pretoria, au cours desquels il a affirmé la fierté de la Tunisie d’appartenir au continent africain et son adhésion aux valeurs de tolérance. et d’ouverture, appelant à la nécessité de s’attaquer aux causes profondes du phénomène de migration irrégulière.
Communiqués.
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