Habib Essid met les chefs de partis devant leur responsabilité

Habib Essid a exhorté les responsables des partis à oeuvrer pour la préservation de l’unité nationale loin de tout calcul politique étriqué.

Le chef du gouvernement, qui a reçu, lundi 8 juin 2015, plusieurs dirigeants de partis politiques, a voulu convaincre ces derniers de contribuer à l’effort national pour calmer les mouvements sociaux dans certaines régions et les grèves qui paralysent des secteurs vitaux de l’économie.

«Bien que nous garantissions le droit de manifester et de protester pacifiquement, nous ne tolérons point la poursuite des atteintes aux institutions de souveraineté et aux biens publics et l’instauration du chaos», a-t-il indiqué, faisant ainsi allusion aux agressions contre les forces de l’ordre et à l’incendie d’institutions de souveraineté et de locaux de police, comme récemment à Douz.

M. Essid a appelé les dirigeants des partis politiques à mettre en garde les populations, à commencer par leurs propres partisans, contre la gravité de tels agissements. Il les a aussi exhorté à s’acquitter de leur rôle d’encadrement et de sensibilisation des citoyens sur la gravité de la situation économique et à l’acuité de l’étape à venir. «L’affaiblissement de l’Etat et l’ébranlement de ses assises risquent d’ouvrir la porte au chaos et de livrer le pays à un destin incertain», a-t-il averti.

«La différence et la diversité sont l’essence même de l’exercice démocratique, mais on ne peut être divisé sur le principe de la préservation de l’invulnérabilité de la patrie, du maintien de sa stabilité et des conditions de son développement», a encore souligné M. Essid, qui a cherché ainsi à mettre les dirigeants des partis politiques devant leurs responsabilités historiques, notamment ceux parmi eux qui alimentent ouvertement les agitations sociales, espérant ainsi compliquer la tâche du gouvernement, provoquer son échec et accélérer sa chute.

Cette rencontre s’est déroulée en présence de Mohamed Ennaceur et Boujomaâ Remili (Nidaa Tounes), Ali Larayedh (Ennahdha), Faouzi Ben Abderrahmane (Afek Tounes), Zied Lakhdar (Parti unifié des patriotes démocrates), Mohamed Abbou (Courant démocrate), Issam Chebbi (Parti Républicain), Ahmed Khaskhoussi (Mouvement des démocrates socialistes), Mohamed Hamdi (Alliance démocratique), Hamma Hammami (Parti des travailleurs), Zouheir Maghzaoui (Mouvement Echaâb), Said Khachroufi (Courant Al-Mahaba), Kamel Morjane (Al-Moubadara) et Samir Ettaieb (Al-Massar), Tarek Kahlaoui (Congrès pour la république).

I. B.