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Moez Joudi: «La croissance économique en 2015 sera négative»

Moez-Joudi

Les indicateurs économiques sont au plus bas et le taux de croissance du 3e trimestre continue à stagner, regrette l’expert économiste Moez Joudi.

Dans un post publié aujourd’hui sur sa page Facebook, l’économiste Moez Joudi note que «le troisième trimestre 2015, qui s’achèvera à la fin de ce mois, enregistrera des indicateurs économiques au plus bas. Après le -0,2 % du premier trimestre, le -0,7 % du deuxième, un taux de croissance au-dessous du 0 est attendu aussi au troisième», prévoit-il, expliquant cette détérioration par les «effets conjugués de la crise du tourisme et de l’activité agricole en forte baisse».

Selon lui, l’année 2015 se terminera «fort probablement, avec un taux de croissance annuel négatif (-1% et peut-être plus), ce qui confirmera encore plus la récession (pas uniquement ‘‘technique’’) annoncée par la BCT», écrit-il.

M. Joudi déplore, dans ce contexte, que le gouvernement, malgré la dégradation continue de la situation économique dans le pays, n’ait annoncé aucun plan de sauvetage ni aucune mesure conséquente en vue de faire face à la situation, alors qu’«une sorte d’un nivellement par le bas» est provoqué par «les syndicats, l’opposition et autres acteurs politiques et sociaux», par allusion à la poursuite des grèves, des revendications et des manifestations alourdissant davantage le climat social et politique.

L’accélération de la mise en route du processus la réconciliation économique et financière, qui a provoqué une levée de bouclier de la part de l’opposition, pourrait aider, selon lui, «à retrouver un consensus national, à normaliser la situation économique, à assainir le climat des affaires, à réhabiliter des milliers de fonctionnaires de l’administration, à faire rentrer un peu d’argent dans les caisses de l’Etat» et à unir les Tunisiens autour d’un «plan de sauvetage nécessitant une cohésion nationale».

M. Joudi regrette, également, l’attitude de beaucoup de Tunisiens qui sont encore inconscients de la gravité de la situation dans le pays et cherchent à l’aggraver davantage par leurs réactions négatives.

Z. A.

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