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Jazz à Carthage : La nouvelle scène musicale arabe sous les feux de la rampe

Wust El Balad (Egypte), Djazia Satour (Algérie) et Hindi Zahra (Maroc).

La 12e session de Jazz à Carthage, qui a démarré officiellement vendredi 31 mars 2016, rend hommage à la nouvelle scène musicale arabe dont le potentiel a explosé après les bouleversements de 2011.

Le 2 avril, les feux de la rampe seront sur le groupe fusion orientale égyptien Wust El Balad qui renouvelle la variété égyptienne centrée sur les voix avec des rythmes latinos et jazz. Un son synthétique qui mixe les influences des rues grouillantes du Caire aux styles mystiques remontés des déserts soudanais et égyptien.

En première affiche, le même soir, le public découvrira 47 Soul, un groupe de Palestiniens énergiques qui ont enflammé la scène underground de Londres, avec leur mix de debka traditionnelle à des sons hip-hop et rock. 47 Soul, c’est désormais un label, presque une marque déposée avec le Shamstep, un genre nouveau et unique qu’ils ont développé. Comme le souligne Walaa Sbeit, un des membres du groupe : «La révolution est sociale et politique, mais elle est aussi musicale. Le drame de la Palestine a inspiré la créativité des musiciens palestiniens.»

47 Soul (Palestine). 

Le 6 avril est une soirée consacrée aux grandes dames de la soul maghrébine avec l’Algérienne Djazia Satour et la Marocaine Hindi Zahra. Toutes deux se sont imposées sur la scène blues & soul.

Arrivée en France à l’âge de 9 ans, Djazia Satour privilégie des arrangements entièrement dédiés à la scène. «Je suis très attachée à deux choses», affirme Dajzia Satour, qui ajoute : «Préserver la mélodie de la chanson – c’est ce qui me prend le plus de temps – et l’aspect rythmique, qui est pour moi essentiel. Même si une chanson est en voix-guitare, il faut qu’il y ait une intention rythmique très forte.»

Victoire de la musique 2016, catégorie World Music, pour son dernier album ‘‘Homeland’’, Hindi Zahra est allée puiser son inspiration dans ses origines touareg et berbère pour ce dernier opus qui lie le blues aux musiques du monde.

Nabyla Maan (Maroc).

Enfin, le 7 avril, une étoile montante de la chanson marocaine prendra le relais. Nabyla Maan revisite le répertoire traditionnel marocain – Malhoun et Aïta – avec des orchestrations jazzy et électroniques. Elle partagera l’affiche avec Cocoon, le groupe pop-folk français qui, après plusieurs années d’absence, a fait son retour en 2016 avec l’album ‘‘Welcome Home’’. Un album concocté entre Bordeaux, Berlin et Richmond (Virginie) avec la précieuse collaboration de Matthew E. White, le meilleur arrangeur de folk américaine du moment.

Source : communiqué.

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