Après un bon début de saison, les récoltes tunisiennes de blé et d’orge ont connu des contrariétés. Pour combler son déficit, le pays devra importer 2,75 millions de tonnes.
Après des conditions météorologiques prometteuses, durant la saison des plantations (de la mi-octobre jusqu’à la mi-décembre) dernière, les récoltes de blé et d’orge en Tunisie ont subi quelques dommages dus à la montée des températures et à la sécheresse, selon un rapport du Service agricole pour l’étranger (FAS, en anglais) du ministère de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA, en anglais), publié le 11 avril 2017.
Cependant, les perspectives de ces récoltes demeurent solides, estime cette agence américaine. «Durant les périodes d’ensemencement, c’est-à-dire de la mi-octobre jusqu’à la mi-décembre, les cultures céréalières et fourragères en Tunisie ont bénéficié de conditions climatiques favorables, alors que, pendant les phases de la végétation et de la croissance, elles ont été entravées par les températures et la pluviométrie défavorables du mois de mars. (…) Cela dit, en dépit de ces contrariétés, l’évolution des récoltes de blé et d’orge reste, dans l’ensemble, favorable, y compris dans les régions du sud du pays où la production de ces denrées est typiquement marginale.»
«C’est pendant la période décisive de la fin de la croissance, c’est-à-dire durant les dernières semaines du mois d’avril et le début du mois de mai, que tout se jouera et que le rendement de la production céréalière tunisienne sera déterminé», ajoute le rapport du FAS.
Le USDA estime que notre agriculture produira, pour l’année de commercialisation 2017-2018, environ 1,2 million de tonnes de blé et 500.000 tonnes d’orge, alors que les besoins de la Tunisie se situeraient, selon les estimations de cette même source, aux alentours d’un total de plus 4,2 millions –soit de près de 3 millions de tonnes, pour le blé, et de près d’1,2 million de tonnes, pour l’orge.
Marwan Chahla
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