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La Tunisie risque de perdre 50% de ses terres agricoles en 2050

La Tunisie risque de perdre 50% des surfaces cultivables d’ici 2050 à cause de la désertification et le changement climatique.

Par Hassen Mzoughi

C’est qui ressort de la revue stratégique sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Tunisie pour l’année 2016 réalisée par l’Institut tunisien des études stratégiques (Ites), en collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM).

Parmi les causes de la réduction des surfaces cultivables, l’étude ne cite pas l’invasion continue du béton au détriment des terres arables.

En 2050, la population tunisienne pourrait atteindre les 13,5 millions d’habitants, (contre 11,254 millions actuellement), selon un rapport réalisé par les Nations Unies intitulé ‘‘Les perspectives de la population mondiale’’.

S’agissant des risques qui menacent la sécurité alimentaire, la revue en évoque plusieurs dont le changement climatique et la dégradation des ressources naturelles, dont l’eau. Déjà le pays est sous le risque imminent de pénurie d’eau d’ici 2040 (World Resources Institute), et risque de perdre plus de 80% de ses ressources d’eau non renouvelables.

L’étude de l’Ites note une forte augmentation de l’importation des produits alimentaires. La part des céréales dans la valeur des importations alimentaires dépasse 43%, suivies par les huiles végétales, les sucres et dérivés.

Le déficit de la balance commerciale alimentaire a doublé, durant les 5 premiers mois de l’année 2017, pour se situer au niveau de 647,7 millions de dinars tunisiens (MDT), contre 307,5 MDT, durant la même période de 2016.

L’étude a pointé du doigt un grand paradoxe : le gaspillage alimentaire qui représente, lui aussi, une menace sur la sécurité alimentaire. Environ 16% du pain acheté finit dans les poubelles (soit 900.000 pains pour environ 100 MDT chaque année), les produits à base de céréales (10%), les légumes (6,5%), les fruits (4%), le lait et ses dérivés (2,3%) et les viandes (2%).

Autre paradoxe grave pour la santé publique, l’étude révèle de réels risques sur la santé à cause de la nutrition en Tunisie, pays où environ 46% des citoyens sont obèses, mais où 29% seraient aussi anémiques.

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