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Mondial 2018 : La Tunisie à 90 minutes du bonheur

Presque douze ans après sa dernière participation à une phase finale de Coupe du Monde de football, la Tunisie touche du doigt l’objectif suprême.

Par Hassen Mzoughi

Les joueurs tunisiens rêvent d’une cinquième phase finale de la Coupe du monde (1978, 1998, 2002, 2006). Avant d’aller en Russie 2018, ils doivent définitivement valider leur billet.

Avec 3 points d’avance sur la République démocratique du Congo (RDC), qui recevra dans le même temps la Guinée, ils ne sont qu’à 90 minutes d’un retour sur la scène mondiale. Un point contre la Libye, aujourd’hui, samedi 11 octobre 2017, à Radès, suffira au bonheur des Tunisiens, qui peuvent même s’autoriser une défaite si dans l’autre rencontre, la RDC ne bat pas son adversaire du jour.

Ils veulent une revanche

Dans un groupe homogène, les coéquipiers de Youssef Msakni ont été fidèles à eux-mêmes. Bien organisés, ils n’ont encaissé jusqu’à présent que 4 buts en 5 matches. Si aucun joueur offensif ne se détache au niveau de la feuille de stats, en revanche, le talent de Youssef Msakani, Ali Maaloul, Wahbi Khazri et Naim Sliti pèse clairement dans l’animation du onze tunisien. Avec un chasseur de buts de haut niveau, les Tunisiens pourraient même espérer un peu mieux, et imposer un plus grand respect sur le continent.

Depuis les quarts de finale de la dernière CAN 2017, la Tunisie applique ses recettes habituelles autour d’une équipe composée de joueurs du Championnat national (Espérance, Etoile du Sahel, CS Sfaxien ou Club africain…) et de binationaux motivés comme Wahbi Khazri. De retour en forme avec Rennes, l’ancien Bordelais a toujours rêvé de joueur sa première Coupe du monde avec le pays de ses parents.

Blessé pour le déplacement en Guinée, le défenseur central de Kasimpacha Syam Ben Youssef est revenu pour disputer le grand final aujourd’hui contre la Libye. Il résume parfaitement l’état d’esprit de ses coéquipiers : «C’est une fois dans une vie, ou même jamais. On a cette chance d’avoir notre destin entre nos mains, on espère qu’on va y aller.» Acteur d’une campagne 2014 malheureuse, l’ex-«sang et or» veut sa revanche tout comme Aymen Mathlouthi, Rami Bedoui, Youssef Msakni, Wahbi Khazri, Fakhreddine Ben Youssef, Moez Ben Cherifia, Khelil Chemam ou encore Taha Yassine Khenissi.

Le déclic c’était l’Egypte

Le groupe est composé de joueurs qui ont joué assez jeunes ensemble et ont beaucoup de qualité technique. Il a beaucoup de matches et deux Coupes d’Afrique des Nations derrière lui. Il a gardé quasiment la même ossature avec la génération de 2014.

C’est un groupe qui a aussi pris conscience de ses atouts. Il a davantage confiance et croit en ses chances, surtout après une certaine victoire contre l’Egypte (1-0) pour le compte des qualifications pour la Coupe d’Afrique des nations 2019. C’était le vrai déclic, avant le match retour début septembre contre la RDC, notre principal concurrent pour le Mondial. Le point obtenu à Kinshasa (2-2) a sauvé les chances tunisiennes. Le match remporté en Guinée (4-1, le 7 octobre) a confirmé cette option prise face à la RDC.

Si l’enjeu est énorme pour la Tunisie, il l’est tout autant pour Nabil Maaloul, l’ancien adjoint de Roger Lemerre. En 2013, il avait échoué à qualifier la Tunisie au Mondial brésilien et avait dû démissionner après une défaite à Tunis face aux Requins du Cap-Vert (2-0). Il se voit offrir une seconde chance pour se réhabiliter en menant la sélection vers la Russie.

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