29 Sep 2018 | 12:04 A LA UNE, ECONOMIE, SOCIETE, Tunisie
Qui l’eut cru ? Quelque 60.000 Tunisiens ont émigré, en 2018, avec des papiers en règle à la recherche d’un job contre environ 4.000, qui l’ont fait clandestinement, en grande majorité vers l’Italie.
Par Khémaies Krimi
Cette bonne nouvelle, parce que c’en est vraiment une, a été révélée par la cheffe de la mission de l’Organisation internationale des migrations (OIM), Lorena Lando, à l’occasion de sa participation, du 26 au 27 septembre 2018, à Tunis, au 9e Forum international des Ong organisé en partenariat avec l’Unesco et l’Institut arabe des droits de l’homme (IADH) sur le thème : «Un autre regard sur les migrations humaines».
Ces 60.000 nouveaux emplois rémunérés en devises viennent non seulement réduire, un tant soit peu, le nombre des chômeurs en Tunisie (un stock stable de plus de 600.000) mais prouver par la même occasion que le travailleur tunisien ou le Tunisien en général est toujours bien accepté à l’étranger, mais dans le cadre de l’émigration organisée.
Nous avons constamment plaidé dans Kapitalis pour cette émigration encadrée et mis l’accent sur le rôle qu’elle peut jouer dans l’embauche de dizaines de milliers des diplômés sans emploi, moyennant une formation préalable adaptée aux besoins des pays demandeurs de main d’œuvre.
Il y a une année, dans un entretien accordé à Kapitalis, Sophien Bennaceur, expert en gestion de crise, proposait au gouvernement d’«actionner le levier de la diplomatie économique pour placer à l’étranger quelque 250.000 travailleurs sans emploi dans le cadre de l’émigration organisée ou contrôlée». L’expert tuniso-américain estime que «des pays comme l’Australie, le Canada, la Nouvelle Zélande, l’Allemagne, les pays du Golfe, les pays africains et autres sont demandeurs de travailleurs en règle. Il suffit de zapper sur le net pour s’en rendre compte».
Pour réunir toutes les conditions de succès à cette opération, ce dernier a suggéré au gouvernement «de se préparer en amont et de mettre en place une base de données exhaustive des postulants à l’émigration organisée, de leur qualification, de leur spécialité et savoir faire».
Le gouvernement semble avoir compris le message. Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Faouzi Abderrahmane semble «très sensibilisé» à cette question mais il ne cesse de brandir l’obstacle du coût exorbitant de l’équipement des centres de formation, censés préparer les postulants à l’émigration organisée, comme si la formation d’aides soignants, de jardiniers, d’aides aux personnes âgées, de plombiers, de conducteurs de poids lourds…, exigeaient une formation pointue et coûteuse.
Pour revenir aux 60.000 tunisiens qui ont émigré légalement en 2018, nous ne pouvons nous empêcher de nous interroger sur le fait que le gouvernement n’a pas cru devoir communiquer à propos d’une aussi bonne nouvelle et donner l’occasion à une responsable étrangère de l’annoncer. La création, par le biais de l’émigration légale, de 60.000 emplois, auxquels il faut ajouter une partie des 4.000 clandestins qui se sont débrouillés pour en trouver dans les pays d’accueil, relève pourtant de l’exploit en cette période de récession économique aiguë.
Outre les 600.000 chômeurs, le sureffectif dans la fonction publique, qui compte plus de 700.000 salariés, le net recul des réserves en devises, la hausse de l’inflation, le surendettement extérieur ou le déficit de la balance commerciale, qui sont autant de facteurs qui dépriment, il y a quelques bonnes nouvelles qui, dans cette morosité ambiante, méritent d’être mises en avant, ne fut-ce que pour se donner le moral. Ce que le gouvernement ne fait pas assez…
Pourtant, et à y regarder de près, les choses sont en train de s’améliorer de manière significative, notamment en matière de lutte contre le chômage et de réduction du poids de la masse salariale de la fonction publique dans le budget.
Pour preuve, en 2017 et en 2018, il y a eu des mesures d’austérité très sévères : suspension des recrutements dans la fonction publique, non-remplacement des départs à la retraite et l’incitation aux départs volontaires. Néanmoins, aucune indication officielle n’a filtré, jusqu’à ce jour, sur le nombre des fonctionnaires concernés par ces départs. Même le très sérieux Institut national de la statistique (INS) ne s’y est pas intéressé.
C’est comme si le célèbre tryptique «maquillage, verrouillage et quadrillage», dont parlait Béatrice Hibou dans son livre ‘‘La force de l’obéissance. Économie politique de la répression en Tunisie’’ pour décrire l’inaccessibilité à l’information au temps de Ben Ali, perdure toujours.
Fuite des compétences, fuite et récupération gratis des cerveaux par des pays tiers: vous appelez cela une bonne nouvelle pour notre pays???
Parmi ceux qui ont émigré il y a des cadres mais sûrement pas cerveau!Des cerveaux pour moi c’est Einstein,Gauss,Gödel,Von Neumann,Szylar,Tesla,Curie,Galois,Hilbert,Poincaré,Enrico Fermi,……
La fuite des cerveaux et une façon de dire que les diplômés quitte le pays et que c’est oas une bonne nouvelle. il faut que les compétant reste au pays pour innover, construire et que la Tunisie soit compétitive. Malheureusement l’intérêt personnel passe avant la patrie.
Chui vraiment désolé mais on peut pas en vouloir aux gens, ce truc du « c’est ton pays », « patriotisme » etc ça n’est que du blabla inventé par la Civilisation pour contenir les Hommes (j’entends par là êtres humains, peut importe le sexe), même chose pour la religion peut importe qu’on soit athée ou croyant, le Seigneur n’en a rien à foutre de la façon ou la langue avec laquelle vous lui rendez Grâce, ya qu’à regarder le périple des Libanais et des Syriens en Amérique Latine, ils étaient pour bon nombre d’entre-eux musulmans, ils sont devenus Catholiques, résultat des courses, un siècle après ils ont même donné des présidents aux pays latins style Carlos Menem etc.
Sinon pour ce qui est de la « fuite », ça n’en est pas une, c’est l’instinct migratoire naturel lié à celui de la survie…où est-ce que vous avez vu une cigogne peinte en bleu blanc rouge ou avec un croissant de lune et une étoile rouge, perso j’en ai jamais vu, elles bougent au gré des saisons, pour trouver de quoi bouffer et où se reproduire dans l’optique de la survie de leur descendance…si on avait dans nos gènes le concept de nation, ben on serait restés en Ethiopie il y a 250 000 ans, collés aux miches de maman Lucie
et tout le monde est content alors que ça prouve à quel point la Tunisie va mal et n’est pas capable de garder ses enfants en leur offrant la carrière qu’ils méritent ! 9alou bonne nouvelle !
le malheur des uns fait le bonheur des autres ! certes c’est une mauvaise nouvelle il y aura un jour ou tout le peuple quittera ce pays et ils n’auront personne à gouverner !!!!
Ces chiffres sont certes très significatifs dans la mesure ou l’avenir s’annonce sombre dans notre pays. Chacun a tout le droit de rêver afin de changer sa situation actuelle. Malheureusement en Tunisie le rêve est mort nous n’avons plus le droit d’en pratiquer . Ces chiffres concernent également des hauts cadres bien payés qui ont pensé à leurs enfants qui devraient vivre dans un pays qui les encourage à rêver un pays qui les pousse à la création et non pas vers le »jihad » en Syrie ou encore vers la prison. C’est de cette perspective qui né ce sentiment de vie insupportable, une vie dans un pays qui ne respecte pas ces citoyens. Bref un tel pays n’est pas digne de respect !
Même les médecins et autres hauts cadres,en émigrant,ils se retrouvent devant de grandes difficultés d’integration autant que le migrant sans papiers.Sans compter qu’ils se retrouvent au mieux dans la classe très moyenne dans le pays d’accueil.Un médecin tunisien qui a une spécialité,se retrouve par exemple en France à travailler en France comme interne des hôpitaux avec un salaire assez bas!Il lui est interdit d’ouvrir un cabinet!
Quand un médecin tunisien décide de partir en France c’est qu’il a pesé le pour et le contre et que le pour le remporte sur le contre , sinon , il resterait en Tunisie ! J’ai souvent été soignée par des médecins tunisiens et je les trouve très compétents et plus à l’écoute du patient , nous les aimons nos médecins franco maghrébins et ils nous le rendent bien ! Un médecin tunisien pourra ouvrir un cabinet quand il aura été naturalisé, mon ophtalmologue est franco -syrien et il a son proprecabinet ! Le français aime les gens qui bossent , ceux qui apportent leur contribution à la société française pas les traîne-savates délinquants tunisiens qui immigrent sèment le désordre ! Gardez votre racaille et envoyez-nous vos médecins, professeurs et ingénieurs ! Pour nous c’est du bonus et eux sont assurés d’une vie meilleure même si il y a encore des progrès à faire sur leurs salaires , je ne désespère pas car c’est en bonne voie .
Un médecin spécialisé étranger ne peut pas ouvrir un cabinet comme spécialiste même s’il est naturalisé.Il faut être français le jour du concours du résidanat.Et c’est normal parce qu’il y a des français qui ont échoué dans le concours.Le seul moyen pour garder la spécialité pour un médecin spécialiste étranger est de réussir le concours assez dur, fait par le ministère de la santé à l’intention des médecins étranger quand le besoin se fait sentir.Et puis la naturalisation n’est pas une mince affaire.Je connais un médecin tunisien qui n’arrive pas à faire le regroupement familial au bout d’un an et demi.Et enfin la naturalisation n’est pas un cadeau qu’on reçoit par la poste!et c’est quand un engagement et un reniement.Il fut un temps oü les étrangers hésitaient avant de demander la naturalisation parce qu’ils étaient immédiatement envoyés au front!Je sais que ce n’est plus le cas mais avec l’extreme droite qui monte en Europe,tout peut arriver!!!
Je pense que vous comme cela parce que vous ne vivez peut-être pas en Tunisie.
Je vis à l’étranger et je suis même né en France le rêve européen n’est qu’une plaisanterie je vous assure qu’il ne faut oas grand chose à la Tunisie pour être un pays extraordinaire mais en effet les gourvernants doivent faire plus d’effort mais seulement le citoyen doit être plus concerné par le pays malheureusement chacun ne pense qu’a soit…
C’est très très grave, ils n’ont plus confiance en leur pays !
Mr Kmiri,
Votre article m’a fait halluciné, un peu comme le livre de Georges Orwell 1984, dans lequel on appelait ‘paix’ la guerre etc
C’est donc une bonne nouvelle pour le Titanic que tout le monde cherchent a le quitter? Je suppose aussi que les 60k sont au bas de l’echelle et n’etaient que des chomeurs qui remplissaient les cafés?
Ceci doit etre l’heritage catastrophique de Bourguiba et de 14 siecles d’islam.
In Tunisia the government want to make peoples life sucks
In public work or working with the government they make people who has relation with them part of it but people with high degrees stay at home .that’s why the new generation want to immigrate from this hell
I am part of this new generation ,I really hope that I have any solution to just go out and never come back again
it’s my country but people who lead it make it really uncomfortable to live in
Si ali bonjour cerveau ou pas, médecin ou pas c des compétences qui ont été formés à coup de millions de dinars par le contribuable tunisien pour le peuple tunisien et qui passent en Europe pour répondre aux besoins à l’étranger et laisser la Tunisie éxangue. C une grande partie de la classe dirigeante de demain qui part. Je ne voI pas en quoi c une bonne nouvelle. Tous les étrangers que je connais disent que c dommage pour la Tunisie et que c personnes d’une certaine valeurs qui doivent rester et redresser la barre sauf si kmaies qui voi que c un fait positif bravo pour l’analyse la honte va
Fuite des cervaux notament des médecins, ces même médecins quand on leur demande d’aller travailler dans l’arrière pays, ils refusent.Par contre etre rétrograder a l’étranger et se taper le salle boulot dans les hopitaux en france, ya pas de problème, ils travaillent.Quand on les appellent, ils vienent vite comme des toutos , au pays ils mettent du temps , il effectue sa garde a distance a la maison et on l’appelle en cas d’urgence, avec toutes les d’rrives que nous connaissons.Ils ne peuvent pas ouvrir des cabinets a l’étranger, c’est bien fait car en tunisie, ils ne travaillent pas a l’hopital public et rabattent les malades dans leurs cabinets, bizarre la ils bossent.Bien fait pour leur geules on va pas me dire qu’un docteur en tunisie c’est malheureux et il manque de travail.