11 Fév 2019 | 12:51 POLITIQUE, Tunisie
Sahle-Work Zewde, première femme élue présidente de l’Ethiopie, a estimé que la présidentielle doit être un objectif pour les Tunisiennes.
Cette déclaration a été faite aujourd’hui, lundi 11 février 2019, suite à une rencontre avec le président de la république, Béji Caïd Essebsi, à l’occasion du 32e sommet de l’Union africaine (UA), à Addis-Abeba.
La cheffe d’Etat éthiopienne semble s’étonner que les Tunisiennes, qui sont en avance sur de nombreux domaines sur leurs paires africaines soient encore considérées, sur le plan politique, comme des mineures, aucune d’entre elles n’ayant encore assumé une haute fonction à la tête de l’Etat.
De son côté, le chef de l’Etat tunisien a estimé, à sa sortie de cette réunion, que la candidature d’une Tunisienne à la présidence de la république ne doit pas être du cinéma mais plutôt pour à faire progresser la Tunisie, ajoutant : «La Tunisienne a gagné la confiance d’Habib Bourguiba. Et elle fait partie de nos priorités malgré les difficultés auxquelles nous faisons face».
Le président Caïd Essebsi fait ici allusion à son projet de loi relatif à l’égalité dans l’héritage entre les deux sexes, auquel s’opposent des dirigeants du mouvement islamiste Ennahdha et une partie de la société tunisienne, qui estiment que ce projet de loi est en contradiction avec les préceptes de l’islam.
E. B. A.
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Bonjour Madame Sahle-Work Zewede,
Le langage élogieux que vous tenez à l’égard de la femme tunisienne est celui du temps de Bourguiba.Les choses on bien changé depuis l’arrivée des islamistes obscurantistes.Figurez vous Madame la présidente qu’un chef islamiste a déclaré que 80% des femmes sont contre l’égalité dans l’héritage.Voilà où en est la femme tunisienne:En arrière toute.