Le grand éditeur, fondateur des éditions Cérès, Mohamed Ben Smaïl, qui nous a quittés le 6 juillet 2018, aurait mérité un hommage particulier lors de la Foire internationale du livre de Tunis, inaugurée avant-hier, vendredi 5 avril 2019. Il n’en fut rien et cet oubli est impardonnable.
C’est son fils, Karim Ben Smaïl, qui dirige la maison, avec le même enthousiasme et la même rigueur que son prestigieux père, qui l’a déploré dans un post Facebook : «Pas un mot, pas un hommage, pas une évocation pour Mohamed Ben Smail, l’éditeur tunisien de référence de la Tunisie indépendante», a-t-il écrit, et d’ajouter, un brin philosophe : «J’imagine que cela le ferait sourire, et qu’il continuerait son chemin en disant ‘‘la caravane passe, même quand les chiens n’aboient pas’’».
Certes, mais cet oubli ne peut être justifié. Le directeur de la foire, Chokri Mabkhout, universitaire, romancier et homme de lettres, qui connaît le défunt et son apport, près d’un demi-siècle durant, au livre, à l’édition et à la culture en général, commet là davantage qu’une grave omission : une faute de goût. La foire sera clôturée le 14 avril. Il a encore le temps de se rattraper…
Un avis sur “Mohamed Ben Smaïl, le grand oublié de la Foire du livre de Tunis”
Ridha Ben Slama
Oublier les personnages qui ont marqués leur époque dans leur domaine est une caractéristique propre aux Tunisiens. Son fils, Karim Ben Smaïl a bien raison. La direction de la foire aurait été bien inspiré de rendre hommage au fondateur des éditions Cérès. Le même oubli est à relever concernant beaucoup d’autres, par exemple Béchir Ben Slama qui pendant environ six ans, s’était attelé, avec la collaboration d’éminentes personnalités du milieu culturel tunisien, à la création de plusieurs institutions dont la Foire Internationale du Livre. Il en est le fondateur avec sa première édition en 1984.
Oublier les personnages qui ont marqués leur époque dans leur domaine est une caractéristique propre aux Tunisiens. Son fils, Karim Ben Smaïl a bien raison. La direction de la foire aurait été bien inspiré de rendre hommage au fondateur des éditions Cérès. Le même oubli est à relever concernant beaucoup d’autres, par exemple Béchir Ben Slama qui pendant environ six ans, s’était attelé, avec la collaboration d’éminentes personnalités du milieu culturel tunisien, à la création de plusieurs institutions dont la Foire Internationale du Livre. Il en est le fondateur avec sa première édition en 1984.