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Tabarka Jazz Festival, un vecteur de relance du tourisme dans le nord-ouest tunisien

Tabarka vibre ces jours-ci aux rythmes du jazz, puisqu’elle accueille, du 20 au 24 août 2019, sur la mythique scène de la Basilique, le Tabarka Jazz Festival, l’événement musical emblématique pour cette belle ville côtière du nord-ouest de la Tunisie, qui promet un grand retour cette année.

Par Cherif Ben Younès

C’est le chanteur et guitariste Guinéen Moh Kouyaté qui a officiellement lancé cette nouvelle édition, mardi 20 août, lors de la soirée d’ouverture. Un choix qui s’est avéré judicieux de la part des organisateurs du festival, puisque Moh!, comme on le surnomme, a régalé le public présent.

Une voix agréable, une présence sur scène charismatique et des mélodies entraînantes, tels étaient les principaux ingrédients de cette soirée de jazz guinéen. Durant 2 heures, l’artiste a assuré un show de qualité, en faisant notamment parler son sens de l’engagement, à travers des paroles assez percutantes.

Moh! cherche, en effet, à prolonger et universaliser l’épopée des musiques de son pays natal, via des créations authentiquement guinéennes, chantées en soussou, malinké et diakhanké, trois langues issues de la riche culture de cette nation.

René Trabelsi est optimiste pour l’avenir du tourisme à Tabarka

D’un autre côté, l’ouverture a notamment connu la présence du ministre du Tourisme et de l’Artisanat, René Trabelsi, qui est venu confirmer le soutien accordé par son département à ce festival, en cette année de relance. Ainsi qu’à la relance de l’activité touristique dans cette région frontalière avec l’Algérie, dotée de très beaux hôtels et maisons d’hôtes, d’un aéroport international encore sous-exploité, d’un court de golf et de paysages à la fois marins, montagneux et forestiers.

Lors d’un point de presse ayant précédé le concert, M. Trabelsi a insisté sur le rôle primordial que jouent les médias dans la promotion de ce genre d’événements culturels, et par conséquent du tourisme tunisien. «Depuis mes débuts en tant que ministre du Tourisme, j’ai toujours remarqué que les médias contribuent considérablement à la remise sur pied de ce secteur», a-t-il assuré.

Il a, par ailleurs, indiqué qu’il espère que cette nouvelle édition du Tabarka Jazz Festival sera «un fort nouveau départ» : «Depuis des années, le festival de jazz a beaucoup ramé, mais pour l’avenir de la région [de Tabarka], il est primordial qu’il fasse son retour».

Tabarka devrait également connaître la réouverture de certains de ses hôtels, ainsi que de son aéroport (en 2020), si on en croit les propos de M. Trabelsi, qui a également évoqué l’entrée en vigueur imminente de l’accord Open Sky avec l’Union européenne, qui devrait impulser l’activité aérienne sur les aéroports tunisiens. «Tout cela devrait augmenter le nombre de touristes européens et en particulier en provenance de Russie», s’est-il réjoui.

Il est vrai que les Russes représentent un important marché touristique pour la Tunisie, mais ces derniers, qui ont aimé Hammamet, Sousse et Djerba, tardent encore à découvrir la beauté de cette région du nord-ouest tunisien.

«Tabarka est une région à énorme potentiel touristique comme en témoignent certains chiffres : il y a une augmentation, en ce moment, de 10%, en ce qui concerne le nombre de touristes et de 14% pour les nuitées passées dans les hôtels», a-t-il ajouté.

M. Trabelsi a, d’autre part, annoncé l’organisation, à Tabarka, au début du mois prochain, d’une soirée musicale tuniso-algérienne, qui mettra à l’honneur le raï algérien et le rap tunisien. Une initiative qui devrait attirer nos voisins de l’ouest, étant donné la proximité de la ville de la frontière algéro-tunisienne et la popularité de ces deux genres musicaux au Maghreb.

Lancé en 1973, le Tabarka Jazz Festival est considéré comme le doyen des festivals en Tunisie, ce qui peut expliquer la mobilisation de plusieurs organismes, notamment gouvernementaux, autour de lui, et ce dans le but de le relancer et de surmonter les difficultés financières et organisationnelles qu’il a connues ces dernières années.

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