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Présidentielle : El Hiwar Ettounsi sollicite encore la justice pour une interview télévisée avec Nabil Karoui

Intervenu à l’émission « Ahla Sbeh », sur Mosaïque FM, ce matin, 11 septembre 2019, l’avocat de la chaîne de télévision El-Hiwar Ettounsi, Abdelaziz Essid, a indiqué qu’il continue de solliciter la justice, afin d’obtenir l’autorisation d’effectuer une interview télévisée avec le candidat à la présidentielle, Nabil Karoui, dans la prison de Mornaguia, là où ce dernier est détenu depuis le 23 août 2019.

Me Essid a assuré que le débat est ouvert dans le service judiciaire compétent en la matière, et qu’il est optimiste quant à ses chances d’obtenir cette approbation.

«Franchement, d’un point de vue légal, je n’ai pas appréhendé le refus initial. Je pense qu’il est plus que nécessaire de lui donner la parole, dans le cadre de la campagne électorale. J’ai réussi à en convaincre l’Isie, qui en est déjà, à la base, convaincue, et à cet effet, elle m’a donné son autorisation pour l’interview», a-t-il déclaré, tout en assurant que sur le plan personnel, il ne votera pas pour Nabil Karoui.

«J’ai dit aux juges qui ont refusé notre demande initiale que cela pourrait carrément renverser le bon déroulement électoral. Imaginez si demain une personne porte plainte pour que l’élection soit annulée, parce que l’un des candidats n’a pas pu s’exprimer, ni participer à la campagne électorale ! Où est l’égalité ? Où est la justice ?», a-t-il déploré. Ajoutant que la loi exige que tous les candidats puissent communiquer avec les électeurs, de façon juste et égale.

Par ailleurs, Abdelaziz Essid, a rappelé qu’il y a déjà eu des cas semblables à l’échelle internationale, où des candidats aux élections ont pris la parole depuis la prison, notamment en Turquie et au Japon. C’est donc la réputation du pays qui est en jeu, selon l’avocat.

D’autre part, Me Essid a indiqué que selon la loi, il y a des cas particuliers pouvant justifier sa demande, et que l’élection présidentielle devrait être considérée comme tel, rappelant que la chaîne privée qu’il représente a déjà été autorisée, par la justice, à filmer des prisonniers pour d’autres motifs.

«Etant convaincu de la cause, je ne baisserai pas les bras. Il y a d’autres mesures juridiques dont j’allais vous faire part, mais finalement, je vais opter pour la discrétion. J’espère qu’avant midi j’aurai une réponse positive délivrée par la justice», a-t-il conclu.

Pour rappel, Nabil Karoui, président du parti Au cœur de la Tunisie (Qalb Tounes), est poursuivi par l’organisation I Watch, pour une affaire de corruption financière et de blanchiment d’argent.

C. B. Y.

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