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Ligue des champions : L’Espérance de Tunis avec obstination

Samah Derbali et Hamdou Elhouni félicitent Ibrahim Ouattara sur le 1er but.


L’Espérance sportive de Tunis s’est qualifiée pour la phase de groupes de la Ligue des champions africaine, grâce à une victoire à l’usure sur une coriace équipe tchadienne de l’Elec Sport, hier soir, vendredi 27 septembre 2019, au stade de Radès.

Par Hassen Mzoughi

Les joueurs de l’Elec Sport ont semé le doute dans les rangs des tenants du titre, qui se voyaient éliminés jusqu’à l’heure de jeu avant de se libérer d’une terrible angoisse à quelques 7 minutes de la fin du match.

Pourtant, l’EST pouvait faire l’essentiel en première période sur trois bonnes opportunités offertes à Anice Badri (11’), Kwame Bonsu (22’) et Hamdou Elhouni (28’), sans oublier deux penaltys (27’ et 37’) sur une faute de main d’un défenseur tchadien et une faute flagrante sur Elhouni, totalement ignorés par l’arbitre érythréen, Tsegay Mogos Mogos, qui a de plus toléré le jeu dur des visiteurs. Par son arbitrage à sens unique, il a failli faire basculer le match.

En d’autres termes, l’Espérance a eu, lors de ce match, un avant-goût de l’arbitrage auquel elle va avoir droit tout au long de la compétition. Honnu soit qui mal y pense !

L’EST domine dans l’angoisse

Face à un adversaire replié dans sa zone, qui temporisait et cherchait l’effet de surprise, les locaux semblaient tendus, confondant vitesse et précipitation. Et quand le puissant avant-centre tchadien, Hassan Ibrahim, bien servi en profondeur, prend l’avantage sur le dernier défenseur, Chamseddine Dhaouadi, et marque en force dans l’angle (36’), les Tunisiens en prennent un gros coup. D’autant qu’ils perdaient l’attaquant Billel Bensaha puis Dhaouadi pour blessure, suite au jeu dur des locaux, de véritables «bouchers».

Les «Sans et or» ne trouveront le bon tempo grâce à une réaction salutaire dans les dernières 30 minutes, avec une égalisation de la tête d’Ibrahim Ouatara, sur un centrage de Sameh Derbali, très précieux sur le côté droit (62’), puis un but libérateur de l’Algérien Abderraouf Benguit, le meilleur joueur du match, à trois minutes de la fin.

Malgré une domination quasi totale, les joueurs espérantistes semblaient parfois cafouiller après le but tchadien, mais ils ont finalement retrouvé leurs qualités de batailleurs. Et s’il faudrait encore une fois remercier Rami Jeridi pour avoir repoussé un penalty au match aller (1-1), Samah Derbali mérite une mention particulière pour tout l’effort déployé tout au long du match, surtout en l’absence d’un côté gauche aussi actif.

L’Afrique c’est sérieux et difficile

Ouatara par sa mobilité, son sens du jeu collectif et du démarquage (sur son but égalisateur), Bonsu par sa percussion et son audace, ainsi que Abderraouf Benguit par sa générosité et sa volonté d’aller vers les buts, ont pesé sur le résultat. Si Mohamed Ali Ben Romdhane, resté en sentinelle devant la défense, s’est acquitté convenablement de la tâche, Bonsu et Benguit , montés d’un cran pour apporter leur précieuse contribution au jeu offensif de l’EST en seconde mi-temps, ont bougé la défense tchadienne et créé les espaces favorables.

Toutefois, l’EST n’est pas encore la même que la saison dernière. Les nouvelles recrues, de qualité certes, ont besoin de roder les automatismes. Sans expérience des joutes africaines, ils devraient aussi assimiler et vite que l’Afrique c’est sérieux et très difficile, quel que soit l’adversaire.

De plus, sur ce qu’on a vu hier, et nonobstant le jeu agressif de l’adversaire, la qualité des centres laissait à désirer, sans oublier les déchets techniques notamment dans la finition.

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