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Affaire Wajih Dhokkar : Les explications du doyen de la faculté de médecine de Tunis

Le doyen de la faculté de médecine de Tunis, Mohamed Jouini, a commenté, ce matin du 4 novembre 2019, sur la radio Shems FM, la polémique concernant le renvoi, pour 4 mois, de l’étudiant Wajih Dhokkar, qui a suscité la tenue, aujourd’hui, d’une grève générale par l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM), dans toutes les facultés de médecine tunisiennes.

«L’affaire remonte au mois de juin juste après la fête d’Aïd il Fitr. Il y a eu une grosse vague de chaleur et le système de climatisation est tombé en panne dans de nombreux bâtiments, dont la bibliothèque. Il faut aussi savoir que lors de tous les concours nationaux nous mettons la bibliothèque à la disposition des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur un jour avant le déroulement de l’épreuve, il en a toujours été ainsi. Nous avons été très surpris de voir l’étudiant écrire cette stupidité sur les réseaux sociaux et nous avons attendu qu’il ait terminé de passer ses examens pour le traduire devant le conseil de discipline», a expliqué Mohamed Jouini.

Notons que, dans une démonstration d’incohérence absolue, le doyen a employé, pour décrire le comportement de l’étudiant, le même mot utilisé par ce dernier dans sa publication («bhéma» qui signifie «stupidité»), un terme qui a été considéré comme «diffamatoire» par le conseil de discipline de la faculté et qui a donc été la principale cause de sa décision.

Par ailleurs, le doyen a souligné qu’il aurait suffi à Wajih Dhokkar de présenter des excuses pour que la sanction soit annulée, mais que ce dernier a souhaité faire appel au Tribunal administratif, qui a fini par confirmer la décision du conseil de discipline. Confirmant ainsi la version de l’étudiant, pour qui il était inadmissible de lui faire une telle demande, rien que pour le principe, estimant sans doute qu’elle s’apparentait à une sorte de chantage psychologique.

«La sanction a pris effet le 26 juillet, et le 5 septembre j’ai reçu le père de l’étudiant à qui j’ai expliqué la situation et qui a bien compris notre position. Si l’étudiant avait présenté des excuses, il aurait réintégré sa classe en septembre mais il a refusé de le faire. Je lui ai tendu la perche à de nombreuses reprises, nous ne voulions pas faire preuve de sévérité. Au contraire, et ma porte reste ouverte…», a-t-il développé.

Cherif Ben Younès

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