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Covid-19 : Le blues des architectes tunisiens de libre exercice

La cellule de crise Covid-19 du Syndicat national des architectes de libre exercice de Tunisie (SNALE) a rendu public le communiqué ci-dessous avertissant les autorités sur le «krach certain et sans précédent» du secteur des architectes ayant besoin de «nouvelles activités à même de générer des revenus à l’ensemble des professionnels».

Dès les premières heures de confinement, le Syndicat national des architectes de libre exercice de Tunisie (SNALE) a pris conscience de la gravité de la situation. Une «cellule de crise Covid-19» a été formée dans l’urgence. Dans l’objectif de récolter les données réelles concernant l’état de finance des architectes.

Cette cellule a mis en ligne un questionnaire auquel a répondu un panel de 21,5% de la corporation, correspondant aussi bien à la répartition régionale qu’à l’ancienneté des confrères en exercice.

Ce corpus a permis de pointer du doigt la vulnérabilité et la détresse de cette communauté, constituée essentiellement de jeunes. Une communauté dévastée par des revenus risibles doublée d’un acharnement de recouvrement principalement de la part des caisses sociales alors qu’elles devraient être les premières à leur porter assistance.

Pis, elle a mis le doigt sur le fait que le secteur, en dépit d’un important besoin de financement en fonds de roulement, reste tributaire de l’unique financement solidaire, qui empêche les professionnels d’accéder à une taille qui leur assure une profitabilité et une pérennité.

Les expériences comparées des pays voisins, où l’exercice professionnel demeure viable et profitable, montrent que très tôt, les pouvoirs publics ont visé la profession architecturale par des mesures spécifiques et ciblées pour les préserver d’une banqueroute certaine eu égard aux effets conjoncturels de la crise en mettant en place un mécanisme d’indemnisation compensatoire sur la baisse d’activité pour combler les déficits, ainsi qu’une prise en charge totale ou partielle de leurs cotisations dans les caisses de sécurité sociales ainsi qu’un report en ce qui concerne les déclarations fiscales.

Cet élan de mesures spécifiques ne relève nullement d’une empathie, mais d’une conscience des décideurs de l’importance et la valeur stratégique du secteur. Un secteur en amont du processus de la construction et seul capable d’accompagner toute opération de relance économique majeure.

La principale requête du SNALE est de protéger ce secteur d’un krach certain et sans précédent par le biais de mesure d’aide et de soutien proposées à l’Etat et se positionne en tant que force de proposition pour accompagner les pouvoirs publics dans leur quête de développement inclusif.

En parallèle, cette même cellule réfléchit sur la capacité de renouvellement de cette corporation au lendemain de cette crise acerbe et ce par la recherche de nouveaux axes de développement de l’exercice du métier et de nouvelles activités à même de générer des revenus à l’ensemble des professionnels.

Une société sans syndicat est une dictature.

Cellule de crise Covid-19 SNALE

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