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Ennahdha dénonce des «campagnes suspectes incitant à l’anarchie et visant l’Assemblée et son président Ghannouchi»

Le parti islamiste Ennahdha a publié un communiqué, ce soir, vendredi 1er mai 2020, où il dénonce des «campagnes suspectes incitant à l’anarchie et visant l’Assemblée et son président Rached Ghannouchi»…

Le communiqué a été publié après la réunion périodique du bureau exécutif d’Ennahdha, qui a également dénoncé des déclarations politiques (sans préciser lesquelles) qui ne servent qu’à alimenter les conflits et à affaiblir les efforts de l’Etat dans la lutte contre le coronavirus et à porter atteinte à la stabilité économique et sociale du pays.

Pour le parti islamiste, qui ne supporte pas les critiques adressées à ses dirigeants, dont l’incompétence n’a d’égal que la soif de pouvoir, ces «campagnes suspectes œuvrent à déstabiliser le processus démocratique et à affaiblir les institutions de l’Etat alors que le pays fait face à des défis sanitaires et économiques exceptionnels», insiste Ennahdha, qui a la faiblesse de croire qu’il incarne l’Etat et la démocratie dans le pays.

Si Ennahdha n’a pas cité les partis à qui il reproche ce qu’il a appelé des «campagnes suspectes», on sait qu’il vise, surtout, le Parti destourien libre (PDL), son principal et plus virulent opposant. Le parti de Abir Moussi a récemment gagné une bataille contre le parti islamiste en faisant suspendre l’examen de deux projets de loi relatifs à des accords avec le Qatar et la Turquie, et auxquels Rached Ghannouchi tenait particulièrement. Et pour cause: ils concernaient deux des principaux soutiens et bailleurs de fonds du parti islamiste tunisien, disent les mauvaises langues.

Il avait même tout fait pour organiser rapidement, et en plein confinement sanitaire, la plénière consacrée à l’examen des deux projets de lois, bien qu’il n’y avait aucune urgence et que d’autres projets de lois beaucoup plus urgents et beaucoup plus utiles pour le pays attendent dans ses tiroirs…

Le PDL, soutenu par une bonne partie de l’opinion publique, avait fait capoter la manœuvre et le gouvernement fut acculé à demander à l’Assemblée de reporter l’examen des deux textes.

Y. N.

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