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Coronavirus : Le député Moussa Ben Ahmed enfreint l’auto-quarantaine et se présente au Parlement

Moussa Ben Ahmed.

Le député indépendant Yassine Ayari a déploré, via un post facebook paru ce matin, mercredi 17 juin 2020, le comportement illégal et irresponsable de son collègue à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Moussa Ben Ahmed, élu d’Ennahdha, qui a transgressé son auto-quarantaine sanitaire après son retour de l’étranger.

Moussa Ben Ahmed est revenu d’Allemagne le 6 juin, selon Yassine Ayari, et devait donc observer une semaine de quarantaine sanitaire obligatoire dans un hôtel et une 2e semaine d’auto-quarantaine à domicile, conformément aux mesures de précaution relatives aux Tunisiens de retour de l’étranger, adoptées par le gouvernement tunisien.

Or, il s’est présenté au Parlement hier, 16 juin, soit 3 jours avant la fin de la période où il est censé s’isoler chez lui pour protéger son entourage de son éventuelle infection par le virus. La période d’incubation du SARS-CoV-2 étant, pour rappel, de 14 jours.

Yassine Ayari

«Cela signifie qu’il [Moussa Ben Ahmed] n’a pas respecté l’engagement qu’il a signé et qu’il met en danger la vie des Tunisiens et celle de ses collègues, de manière irresponsable», a regretté Yassine Ayari, ajoutant qu’il s’abstiendra de se présenter à l’hémicycle du Bardo tant que le député nahdhaoui ne sera pas interdit d’y être.

Yassine Ayari a, par ailleurs, indiqué qu’il va envoyer une correspondance officielle au président de l’ARP pour lui demander de stériliser le siège du Parlement et de prendre toutes les mesures de précaution nécessaires vis-à-vis des députés ayant été en contact avec Moussa Ben Ahmed, assurant qu’il portera également plainte contre ce dernier.

De son côté, le député nahdhaoui a, en réponse, communiqué aux médias une attestation signée par le directeur régional de la santé à Sousse, Sami Rekik, l’autorisant à poursuivre ses activités, de façon ordinaire, à partir du 14 juin, date de la fin de sa (première) semaine de quarantaine. Un document qui remet, pour le coup, en question le professionnalisme du ministère de la Santé.

C. B. Y.

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