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Assemblée : Abir Moussi maintient la pression sur Rached Ghannouchi

Revigorée par la montée de sa formation, le Parti destourien libre (PDL), dans le dernier sondage d’opinion effectué par Sigma Conseil, lui accordant la première place, et 5 points d’avance sur Ennahdha, Abir Moussi ne semble pas prête à desserrer sa pression sur le parti islamiste et son président, Rached Ghannouchi, par ailleurs président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Pas, en tout cas, aussi près du but…

Outre la poursuite du sit-in de protestation dans l’enceinte même de l’Assemblée contre la gestion chaotique des affaires parlementaires par celui qui ne se considère pas comme président de l’Assemblée mais comme dirigeant d’Ennahdha et de l’Organisation internationale des Frères musulmans, Abir Moussi et ses collègues députés du PDL maintiennent la pression sur Rached Ghannouchi jusqu’au bout.

Dans une conférence de presse, aujourd’hui, mardi 14 juillet 2020, au Palais du Bardo, Mme Moussi a déclaré que son parti refuse que Rached Ghannouchi continue de présider des séances plénières à l’Assemblée, en attendant la présentation de la motion de retrait de confiance dont il fait l’objet.

Le président de l’Assemblée soutient la violence et le terrorisme et ne respecte pas la loi et les règlements, a-t-elle insisté, en ajoutant que M. Ghannouchi a perdu toute légitimité.

Ce «spectacle» (car c’en est un) semble plaire aux Tunisiens, puis que le PDL est désormais en tête des intentions de vote pour les législatives et sa tonitruante présidente est seconde dans les intentions de vote pour la présidentielle, derrière le président de la république Kaïs Saïed.

On comprend que Abir Moussi et son parti soient déterminés à rester, au regard des Tunisiens, les principaux opposants à Ennahdha, au moment où d’autres, hier encore alliés de ce parti, tentent aujourd’hui de s’en désolidariser et de se repositionner sur l’échiquier politique.

Non, Mme Moussi ne compte pas se laisser «voler» une posture aussi précieuse en termes de popularité. Il va donc falloir compter avec elle et son parti, et ceux qui croient pouvoir gagner la partie en les contournant en auront sans doute, bientôt, pour leur frais…

N’est-ce pas Echaab ? N’est-ce pas Attayar ? N’est-ce pas Tahya Tounes ?

I. B.

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