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Motion de censure contre Ghannouchi : La réponse de Moussi au sectarisme d’Attayar

Suite au refus d’Attayar de joindre les signatures des députés du bloc du Parti destourien libre (PDL) à la motion de censure contre Rached Ghannouchi, déposée hier, mercredi 15 juillet 2020, au bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), la présidente de ce parti, Abir Moussi, n’a pas accusé le coup. Au contraire, tenace comme elle est…

Par Imed Bahri

Hichem Ajbouni, porte-parole du bloc Attayar, qui a remis, aujourd’hui, ladite motion à l’administration du parlement avec les signatures des membres des blocs Attayar, Al-Chaab, Tahya Tounes, Al-Islah et quelques indépendants, s’est même vanté devant les journalistes de ne pas y avoir adjoint les signatures des députés PDL, comme si c’était, de la part de son parti, une grande conquête politique. C’est à peine s’il n’a pas bouché le nez en fanfaronnant devant les micros et les caméras…

Attayar va devoir composer à un moment ou un autre avec le PDL

Ayant moyennement apprécié ce geste, qualifié de sectaire et d’infantile par beaucoup d’analystes politiques, et tenace comme elle est, Abir Moussi n’a pas baissé les bras et a envoyé au bureau d’ordre de l’Assemblée un document contenant une liste additionnelle des seize signatures des membres de son bloc demandant la destitution du président du parti Ennahdha, filiale des Frères musulmans en Tunisie, ou encore les «Khouanjia» («Frérots»), comme elle aime appeler ses principaux adversaires politiques.

De toute les façons, sans les voix des députés PDL, Rached Ghannouchi ne sera pas destitué, et les députés d’Attayar vont devoir à un moment ou un autre composer avec un parti donné premier dans les derniers sondages d’opinion et dont la présidente est donné seconde derrière le président de la république Kaïs Saïed.

Avec leur morgue, les purs d’Attayar vont bientôt devenir transparents

Faut-il rappeler, à ce propos, qu’Attayar et ses dirigeants sont loin, très loin, derrière le PDL et Moussi, dans l’appréciation des Tunisiens et des Tunisiennes; et ce n’est pas avec ce genre de comportement qu’ils vont améliorer leur image auprès d’un grand nombre de leurs compatriotes, d’autant qu’ils vont, dans quelques jours, entamer un nouveau ballet de rencontres et de concertations avec leurs alliés (jusqu’à hier soir du moins) d’Ennahdha.

Au contraire, leur rigidité doctrinaire et leur façon de se prendre pour l’incarnation même de l’intégrité et de la pureté (en attendant le prochain scandale !), qui va les rendre particulièrement sympathiques au regard de beaucoup des électeurs.

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