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Migration clandestine : Le traitement sécuritaire actuel est insuffisant, selon Kaïs Saïed

Les records en termes de tentatives de migration clandestine connus lors du mois de juillet 2020, par rapport aux dernières années, ont incité le président de la république, Kaïs Saïed, à effectuer deux visites d’inspection, au port maritime de Sfax et au district maritime de Mahdia, le dimanche, 2 août 2020.

Plusieurs points noirs difficilement contrôlables ont notamment été évoqués lors d’une présentation sur la migration clandestine faite par la Garde maritime de Mahdia, selon le communiqué de la présidence de la république.

Kaïs Saïed a, par ailleurs, valorisé, selon la même source, «les grands efforts» de la Garde maritime en vue de limiter le phénomène, soulignant la nécessité d’une coopération entre la police et l’armée pour l’atteinte de cet objectif et estimant que le traitement sécuritaire actuel est insuffisant.

D’autre part, selon le chef de l’Etat, la Tunisie a besoin de beaucoup d’équipements, et plusieurs pays ont exprimé leur volonté de les fournir. Toutefois, «les requins terrestres sont plus dangereux que ceux de la mer», a-t-il ajouté, par allusion aux organisateurs et aux médiateurs des voyages maritimes illégaux, estimant même qu’une dimension politique malsaine entoure le phénomène.

«J’étais avec un certain nombre de ceux dont le voyage a été mis à l’échec. Ils leur disent que le processus électoral, en particulier celui présidentiel, ne mènera pas à la réalisation des objectifs du peuple tunisien, sachant qu’on ne nous a pas laissé l’occasion pour travailler alors qu’il y a de nombreux projets qui ont été préparés et qui sont encore en suspens pour des raisons politiques», a lancé M. Saïed, sans mentionner les parties qui veulent, selon lui, saboter ces projets.

Saïed a finalement indiqué que le plus important est de fournir l’emploi qui préserve la dignité humaine et de créer des projets de développement pour les jeunes afin de changer leur perception envers leur réalité et leurs pays, assurant que pour y arriver, il est nécessaire que les efforts soient d’ordre international.

Rappelons que, lundi dernier, 27 juillet, le président Saied, avait reçu, au Palais de Carthage, la ministre italienne de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, en présence du chef du gouvernement désigné, Hichem Mechichi, la ministre des Affaires étrangères par intérim, Salma Enneifer, et l’ambassadeur d’Italie à Tunis, Lorenzo Fanara. La responsable italienne était venue alerter les autorités tunisiennes de l’intensification des flux de migration clandestine en provenance des côtes tunisiennes et examiner les moyens de renforcer les moyens de contrôle de ces flux.

C. B. Y.

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