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Décès d’un détenu diabétique à la prison de Sfax : «Abdessalem a été privé d’insuline depuis son arrestation!», dénonce la LTDH

Le bureau régional de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) est revenu ce jeudi 4 mars 2021, sur le décès, mardi dernier, du détenu de la prison de Sfax, Abdessalem Zayen, en affirmant que ce dernier était diabétique et qu’il a été privé d’insuline depuis son arrestation, dimanche dernier.

Dr Rim Ben Ameur, membre de la LTDH de Sfax nord a rendu visite à la famille du défunt, notamment son frère qui avait été arrêté lui aussi avec Abdessalem, et a pu ainsi rapporter les faits depuis l’interpellation, jusqu’au décès du détenu diabétique.

Selon le rapport de la LTDH, les deux frères rentraient en voiture après une visite familiale, dimanche dernier, à Sidi Mansour, lorsqu’une patrouille les a arrêtés : «un conflit a éclaté entre Wael et les agents l’ont arrêté sous prétexte qu’il a fait preuve d’impolitesse. Abdessalem a tenu à accompagner son frère et les deux jeunes ont été placés en garde à vue au commissariat de la Médina, où ils ont passé la nuit et qui a été une occasion pour les violenter et pour priver Abdessalem de son insuline».

La LTDH ajoute que la garde à vue de Wael et son frère a été prolongée et lors de cette 2e nuit passée au centre de détention du commissariat, l’état de santé d’Abdessalem s’est détériorée et il a été transporté à l’hôpital.

«On ne lui a pas non plus administré d’insuline à l’hôpital, où l’on a dit qu’il souffrait d’un crise d’ulcère !», déplore la LTDH, en ajoutant que mardi matin, les deux frères ont été entendus par le procureur qui a décidé de les placer en détention à la prison, et que l’état de santé d’Abdessalem continuait à se détériorer.

«Les chargés de la détention ont été avertis que le jeune souffrait de diabète et qu’il avait urgemment besoin d’insuline, dont deux doses, leur ont été fournies par la famille, mais Abdessalem en a été privé», dénonce la Ligue des droits de l’Homme, en affirmant que l’état de santé du détenu s’est davantage détériorée.

«Il a alors été transporté à l’hôpital avec d’autres détenus et c’est son frère qui était menotté, qui l’a porté sur son dos du véhicule jusqu’à la porte de l’hôpital. Abdessalem aurait rendu l’âme avant même d’être pris en charge», regrette la LTDH, qui réitère son soutien à la famille du défunt en s’engageant à être à ses côtés et à l’accompagner jusqu’à ce que justice soit faite et en pointant du doigt les ministère de la Justice et de l’Intérieur.

Y. N.

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