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Séance à huis clos au parlement à propos de l’affaire BFT

Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières par intérim a été auditionné lundi 19 avril 2021 à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) par les membres de la commission de la réforme administrative, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption et du contrôle de la gestion de l’argent public sur les derniers rebondissements au sujet du dossier de l’affaire de la Banque franco-tunisienne (BFT).

Ahmed Adhoum était accompagné par le chef du contentieux de l’Etat, Ali Abbès, et de deux hauts cadres du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’investissement, représentant le ministre Ali Kooli.

La commission a voté à la majorité des voix pour que les travaux se déroulent à huis clos, vu que plusieurs affaires concernant le dossier de la BFT sont en cours d’examen en justice au niveau des tribunaux tunisiens ou celui du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi).

Après passage sur l’historique de ce dossier, qui remonte aux années 1980, et les étapes du litige avec la société ABCI qui représente le groupe revendiquant la propriété de la BFT, le ministre a fait savoir aussi qu’une stratégie a été mise en place par son département pour défendre les intérêts de l’Etat tunisien, en louant à ce titre l’apport si important du contentieux de l’Etat au sujet de ce dossier.

Il a exhorté par la même occasion toutes les parties prenantes à élever le rythme de coordination surtout au niveau de la bonne préparation des arguments de défense. Sachant que le Cirdi avait rendu un premier verdict, en juillet 2017, reconnaissant la responsabilité de l’Etat tunisien dans cette affaire, ce qui devrait aboutir au paiement par la Tunisie de dommages et intérêts à la société ABCI, et prouver s’il en est encore besoin que cette affaire a été très mal gérée, et dès le début, par les gouvernements successifs.

En attendant, ceux qui ont eu des prêts de cette banque, souvent sans garanties réelles, et ne les ont pas remboursés, ou pas totalement, causant la faillite de l’établissement, continuent de se la couler douce, profitant de la complaisance d’un Etat, au mieux mal gouverné et au pire complice.

I. B.

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