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Mandat de dépôt contre Makhlouf : Explications du Tribunal militaire

Le parquet militaire est revenu dans la soirée de ce mardi 21 septembre 2021, sur les raisons pour lesquelles le député (gelé) du parti islamiste Al-Karama, Seifeddine Makhlouf, a fait l’objet ce soir d’un mandat de dépôt, alors qu’il se trouvait au sein du tribunal.

Selon le communiqué du parquet militaire, Makhlouf s’est rendu cet après-midi au Tribunal militaire pour défendre, en sa qualité d’avocat, son collègue, le député (gelé) Nidhal Saoudi, poursuivi dans l’affaire de l’aéroport : «Ce que la loi interdit étant donné que Seifeddine Makhlouf est impliqué dans cette même affaire et que cela représente un conflit d’intérêt».

Suite au refus de plaider qui lui a été notifié, Makhlouf s’en est pris à un juge dans les couloirs du tribunal et l’a menacé en prétendant détenir des informations de l’étranger, selon lesquelles une liste contenant les noms des personnes qui contribuent au coup d’État, dont, ceux impliqués dans les procès militaires est en cours d’élaboration, indique encore le parquet qui dit considérer cela comme une atteinte à la magistrature de manière générale.

«Et une menace aux juges militaires lors de l’exercice de leurs fonctions, en particulier», lit-on encore dans le communiqué, qui affirme que. le procureur général de la Cour d’appel militaire a été informé des faits et a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire avant qu’un mandat de dépôt soit émis à l’encontre du député gelé, compte tenu de la situation de flagrant délit.

On rappellera que Me Ines Harrath avait publié un statut sur son compte Facebook, où elle présente une autre version… statut qu’elle a finalement supprimé prétendant avoir décidé cela à cause des commentaires péjoratifs et violents laissés par des internautes.

Dans ce statut, l’avocate avait affirmé que Makhlouf se trouvait «par hasard» au tribunal et qu’un mandat de dépôt a été émis à l’encontre de son client et confrère «dans une affaire instruite le soir même, en se basant sur un rapport du substitut du procureur qui avait surpris une conversation entre le député et son confrère évoquant la sécurité du pays»…

Elle avait aussi affirmé qu’il a été décidé de poursuivre Makhlouf pour atteinte à l’intégrité de l’armée et diffusion de fausses informations, et qu’il sera auditionné à ce propos le 30 septembre 2021.

Y. N.

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