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Parti des travailleurs : «Non à un nouveau dictateur !»

Le Parti des travailleurs continue à matraquer le président de la république, Kaïs Saïed, depuis l’annonce de ce dernier, le 25 juillet 2021, des mesures exceptionnelles dans le cadre de (son interprétation de) l’article 80 de la constitution. Aujourd’hui, après la publication d’un décret présidentiel disposant d’une organisation provisoire des pouvoirs publics, le ton a été levé encore plus, et le parti de Hamma Hammami tire la sonnette d’alarme sur la naissance d’un «nouveau dictateur».

A travers un communiqué rendu public ce jeudi 23 septembre 2021, le Parti des travailleurs a estimé que l’organisation provisoire des pouvoirs publics est synonyme de suspension de la constitution et de dissolution de l’Instance provisoire chargée du contrôle de la constitutionnalité des projets de loi.

Le parti de gauche a, dans le même contexte, rappelé qu’il ne sera pas possible de soumettre les arrêtés présidentiels à un recours devant le tribunal administratif, estimant que l’objectif de Saïed est de mettre en place un nouveau régime politique correspondant à ses intentions de détenir le pouvoir absolu loin de tout contrôle, et ce, «en continuité du coup d’État qu’il a mené contre les aspirations du peuple tunisien, sa révolution et ses acquis fondamentaux, à travers un usage abusif de l’article 80 de la constitution».

Le communiqué souligne, par ailleurs, la résistance du parti à cette nouvelle conception adoptée par le président de la république et renouvelle son engagement dans la réalisation des objectifs de la révolution tunisienne.

Le Parti des travailleurs a également tiré à boulets rouges sur le mouvement islamiste Ennahdha (au pouvoir depuis 10 ans), qui devra, selon lui, assumer sa responsabilité de la détérioration de la situation économique et sociale du pays, ce qui a conduit à un soutien populaire du populisme de Kaïs Saïed, «sans se rendre compte de son essence fasciste, réactionnaire et corrompue».

Il a finalement appelé «toutes les forces politiques, sociales et civiles, progressistes et démocratiques» à s’unir pour «affronter cette voie et mettre fin à cette folle et dangereuse manipulation du destin du peuple et du pays».

C. B. Y.

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