Le contenu de la fameuse vidéo de Rached Ghannouchi, révélée hier, est d’une gravité extrême. Il fera date dans les annales politiques du pays et servira d’électrochoc à la masse des électeurs indécis et non politisés qui avait une certaine indifférence ou condescendance vis-à-vis des islamistes. Les masques sont désormais tombés...
Par Tarak Arfaoui
Pour ceux qui connaissent vraiment le personnage, la vidéo récente du Cheikh Rached Ghannouchi, discutant dans son bureau avec des représentants de la Jeunesse salafistes, n’a rien de surprenant. Le contenu de cette vidéo, datant d’avril dernier et mise en ligne notamment sur les réseaux Yotube et Facebook, a simplement rappelé au peuple tunisien les grandes lignes du programme officieux d’Ennahdha tant redouté mais officiellement occulté par ses dirigeants pour cause de décence politique, de manière à cacher leur jeu et prendre le temps de faire main-basse sur le pouvoir et d’instaurer une théocratie islamiste en Tunisie.
Un «Pilate» dans l’avion d’Ennahdha
La Tunisie, trois fois millénaire, terre d’Hannibal, de Oqba, d’Ibn Khaldoun de Kheireddine et j’en passe, est actuellement dirigée par un gourou. Ni guide moral, ni leader politique, mais un véritable gourou chef d’une secte, omnipotent tenant sous sa coupe des adeptes endoctrinés et obéissant au doigt et à l’œil. Qui ose l’affronter au sein d’Ennahdha? Qui ose contredire ses décisions rétrogrades? Qui ose critiquer ses prises de positions à géométrie variable selon les circonstances? Jusqu’où les militants pourront-ils endurer son machiavélisme? Y aurait-il un jour un «Pilate» dans l’avion d’Ennahdha pour redresser la situation d’un parti en déconfiture totale et, par ricochet, celle de tout un pays, en voie de déliquescence?
L’échec patent du gouvernement tunisien actuel dans tous les domaines est largement du à la politique désastreuse menée sous les ordres de Ghannouchi qui reçoit, tous les jours, dans son bureau, après la prière du matin dit-on, la plupart des membres du gouvernement et leur chef Hamadi Jebali, pour leur donner des instructions.
Le contenu de cette fameuse vidéo, d’une gravité extrême, fera vraiment date dans les annales politiques du pays et servira certainement d’électrochoc à la masse des électeurs indécis et non politisés qui avait une certaine indifférence ou condescendance vis-à-vis des islamistes.
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