Le Parti des Travailleurs (PT, gauche radicale) met en garde le gouvernement contre le recours à la violence dans le traitement des protestations sociales.
Au terme, de la réunion, dimanche à Tunis, de son deuxième conseil national, sous la présidence de son secrétaire général Hamma Hammami, le PT, membre du Front populaire, a mis en garde le gouvernement contre le recours à la violence pour mater les manifestations et les mouvements sociaux, l’exhortant à prendre les mesures nécessaires pour sortir le pays de la crise et à ne pas se plier aux diktats étrangers.
Dans une déclaration aux médias, Jilani Hammami, porte-parole officiel du parti, a expliqué la recrudescence des protestations sociales par la situation difficile dans le pays, estimant que ces protestations sont naturelles et légitimes, pour peu qu’elles se déroulent de manière pacifique.
Evoquant les propositions du conseil national du PT pour aider à sortir le pays de la crise, Jilani Hammami a appelé à cesser de recourir à l’endettement pour financer le budget de l’Etat, à adopter une politique fiscale équitable, à instaurer un impôt sur les grandes fortunes, à sévir contre les entreprises et catégories professionnelles fuyant l’impôt, à rationaliser les dépenses de l’Etat, à lancer une réforme agraire et à compter sur l’agriculture pour impulser l’économie du pays.
M. Hammami a, en outre, appelé à revoir l’orientation actuelle vers la privatisation et à engager l’Etat dans le financement des grands projets, tout en nationalisant les entreprises opérant dans des secteurs stratégiques tels que les mines et l’énergie et en prenant des mesures sociales urgentes au profit des personnes sans emploi, des familles démunies et des régions marginalisées.
Le porte-parole officiel du PT a indiqué que les travaux du conseil national du parti ont porté sur la situation dans le pays ainsi que sur les orientations du gouvernement qui, a-t-il dit, n’a pas de vision claire dans le traitement de plusieurs dossiers.
I. B. (avec Tap).
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