Le Syndicat national des agents d’assurances de Tunisie (Snagat) qualifie le projet de loi des assurances et intermédiaires d’assurance de «destructeur» et «imposé de l’étranger».
Dans un communiqué publié mardi 21 février 2017, le comité directeur du Snagat, relevant de l’Utica, réuni le même jour sous la présidence de Mohamed Acheb, informe les agents d’assurance et les assurés à travers la Tunisie que l’autorité de tutelle du secteur, le Comité général des assurances (CGA), relevant du ministère des Finances, «a décidé de faire passer un projet de loi destructeur, fermant ainsi la porte à toute concertation».
Tout en affirmant n’avoir participé à aucune étape de l’élaboration de ce projet de loi, le Snagat estime que, «sous couvert de modernité, de soi-disant respect par le gouvernement de ses engagements envers des institutions financières étrangères et d’amélioration des performances du marché des assurances», ce texte, qui devra être bientôt soumis à l’examen de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), signe l’«acte de décès de la profession d’agent d’assurance» et qu’il «débouchera certainement sur la destruction d’un grand nombre d’emplois surtout dans les régions déshéritées et fera naître des centaines de foyers de tensions dans le pays».
«Adossé à une étude faite par un cabinet étranger et financé par l’étranger, ce projet est complètement déconnecté de la réalité tunisienne. La preuve, il est contesté par toutes les parties prenantes et tous les acteurs du marché», ajoute le Snagat dans son communiqué.
Pour donner une idée de l’importance du secteur des assurances, le syndicat rappelle que la Tunisie compte environ 1000 agents, qui font vivre 6000 familles, collectent annuellement quelque 1,2 milliard de dinars tunisiens (DT) de primes pour les compagnies et 120.000 DT de taxes pour le trésor public et «payent leurs impôts au dinar près» (sic!).
Tout en réitérant sa détermination à «barrer la route à ce projet de loi par tous les moyens légaux», le Snagat se dit «ouvert à toutes négociations, sans mobiles corporatistes, mais dans l’intérêt de notre économie nationale et pour sauvegarder la paix sociale, tant dans les grands centres que dans les régions de l’intérieur».
I. B.
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