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La Tunisie doit faire des efforts pour absorber l’aide extérieure

Mohamed Fadhel Abdelkefi, ministre de la Coopération. 

L’Union européenne (UE) rappelle à la Tunisie l’ampleur de son engagement et de ses appuis financiers et lui demande de faire des efforts pour absorber ses aides.

Par Fathi B’Chir *

«L’appui de l’Union européenne (UE) à la Tunisie a enregistré, au cours des dernières années, une évolution importante, mais demeure en-deçà des aspirations et des attentes, vu les défis auxquels le pays fait face», a déclaré aux médias du pays le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Mohamed Fadhel Abdelkefi. Il s’adressait à un groupe de parlementaires européens en visite de travail à Tunis, lundi 27 février 2017.

Cette critique étonne à Bruxelles, trois mois après la conférence internationale sur les investissements ‘Tunisia 2020’ (fin novembre 2016) où la Commission européenne s’est engagée à «augmenter sensiblement» son aide. «La combinaison des subventions, de l’aide macro-financière et des prêts, y compris ceux de la Banque européenne d’investissement, a porté le soutien total de l’UE à la Tunisie de 2011 à 2016 à environ 3,5 milliards d’euros», a indiqué une source.

Selon la même source, «l’aide financière bilatérale par le biais de subventions devrait augmenter jusqu’à 300 millions d’euros en 2017 et la Commission entend maintenir ce soutien renforcé jusqu’en 2020».

La Commission envisage en outre «d’utiliser une partie du financement supplémentaire prévu pour obtenir un soutien supplémentaire des institutions financières européennes» et pourrait «mobiliser environ 800 millions d’euros par an jusqu’en 2020», précise le service de presse du Service européen d’action extérieure, interrogé par Europe.

D’autres sources européennes étonnées par cette déclaration ministérielle, probablement faite pour des enjeux internes, soulignent – de façon informelle cette fois – que «la Tunisie a été et est très bien servie et nous entendons continuer ce soutien». «Mais il y a des efforts à faire côté tunisien sur sa capacité d’absorption (et il) ne faut pas, non plus, réduire ce partenariat à la seule question financière», ont-elles ajouté.

On rappelle, en effet, à Bruxelles, que le soutien de l’UE a été fourni par «des approches et des formes d’assistance plus diverses au cours des cinq dernières années pour répondre aux besoins de la Tunisie et cibler sa population, en particulier les jeunes et les segments les plus vulnérables de la société tunisienne».

Source : Agence Europe

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