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Etalages anarchiques : Grève des commerçants du prêt-à-porter

La chambre syndicale du commerce du prêt-à-porter, relevant de l’Utica, a décidé une grève, le mardi 28 mars 2017, à Tunis, Sfax et Sousse.

Le secrétaire général de la chambre, Mohsen Sassi, a déclaré que cette action de protestation, qui sera suivie probablement d’une grève illimitée, à partir du 10 avril 2017, est une réaction à la prolifération des étalages anarchiques et du commerce parallèle, appelant le gouvernement à prendre des mesures fermes et à «annoncer la guerre» contre ce fléau.

M. Sassi, qui s’est entretenu, jeudi 23 mars 2017, avec le gouverneur de Tunis, Amor Mansour, a déclaré avoir informé ce dernier des actions de protestation décidées et des difficultés que vivent aujourd’hui les commerces du prêt-à-porter, mais pas seulement, puisque toutes les autres activités (bancaires, touristiques, médicales…) installées au centre-ville de Tunis sont affectées par ce phénomène des étalages anarchiques.

M. Sassi a annoncé, par ailleurs, que la grève décidée vise à lancer un signal de détresse au chef du gouvernement et à l’appeler à appliquer la loi et à protéger les commerçants dont le manque à gagner causé par les étalages anarchiques a atteint un niveau intolérable.

Elle vise, par ailleurs, à rappeler au gouvernement de Youssef Chahed son engagement à déployer tous les moyens pour éradiquer ce phénomène du commerce parallèle qui a pris, depuis la révolution de 2011, une ampleur considérable, causant un état de délabrement du centre-ville de Tunis, qui a perdu de son attraction en tant qu’espace de travail, de commerce et de tourisme.

Les Tunisiens gardent encore en mémoire les démonstrations de force faites par le gouverneur de Tunis, au début de sa prise de fonction, l’été dernier. Ces actions, qui ont été saluées par une grande partie de la population de Tunis, sont restées, cependant, sans suite, ce qui a permis le retour de la capitale à un état d’anarchie.

La lutte contre ce fléau ne doit pas représenter pour le gouvernement seulement un défi économique ou social, mais aussi et, surtout, un défi «esthétique», car c’est de l’image de tout le pays qu’il s’agit, et dont le centre-ville est le miroir.

Abderrazek Krimi

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