L’arbitre international tunisien Youssef Srairi, qui devait arbitrer le match comptant pour la 2e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2019) entre la Gambie et l’Algérie, a vécu une folle journée, hier, samedi 8 septembre 2018, au stade de Banjul.
Le match a eu lieu hier… avec 1h30 de retard, soit la durée d’un match! Longtemps, on a pensé que cette rencontre allait être annulée, en raison de la présence de nombreux supporteurs gambiens au bord du terrain (on parle de 40.000 spectateurs présents dans un stade de 25.000 places…).
Inquiets, les Algériens ont refusé de sortir des vestiaires mais le commissaire de la CAF les a menacés de perdre le match, s’ils n’acceptaient pas de jouer, comme le stipule les règlements de la CAF.
Désolant spectacle. Les nouveaux textes de la Fifa et de la CAF en matière d’organisation des rencontres officielles sous leurs juridictions de sécurité dépendent de la responsabilité de «commissaires de sécurité» dûment désigné pour superviser les conditions dans lesquelles se sont préparées avant, pendant et après lesdites compétitions.
Il leur est demandé de tout mettre en œuvre pour la bonne sécurité de tous ceux dans et en dehors de l’enceinte de stade où se joue ladite rencontre. Or Youssef Srairi, sans doute autorisé par les officiels de la CAF, a accepté (non sans risque) de diriger le match en présence de plusieurs centaines de personnes sur la main courante. Ce qui est strictement interdit par les règlements dans tous les stades du monde. Heureusement le match s’est déroulé sans gros incidents.
Après une première période quelconque, la rencontre basculait au retour des vestiaires. Sur un flottement de la défense gambienne, l’ex-attaquant de l’Etoile sportive du Sahel, Baghdad Bounedjah faisait parler sa puissance et son sens du but pour trouver la faille sur un exploit personnel (0-1, 47e). Une joie de courte durée car les Algériens, complètement déconcentrés sur ce coup, se faisaient rejoindre aussitôt avec Ceesay qui égalisait à bout portant (1-1, 49e). Avec ce point, l’Algérie prend provisoirement une unité d’avance en tête du groupe sur le Bénin qui affronte le Togo aujourd’hui dimanche 9 septembre.
Sinon, et comme le rapporte le journal algérien ‘‘Al Watan’’, sur sa prestation technique, Youssef Srairi a été juste dans l’appréciation, bon sur sa capacité physique, ayant une course et une gestuelle élégantes; il a été autoritaire calme et ferme.
H. M.
Football-CAN 2019 : La Tunisie pour un nouveau départ réussi
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