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Coupe du monde des clubs : L’avion de l’Espérance «se crashe» au décollage

En fin de match, les Espérantistes mauvais perdants en viennent aux mains… 

Auréolée de son triomphe en Ligue des champions d’Afrique 2018, l’Espérance sportive de Tunis (EST) était donnée favorite au match des quarts de finale de Coupe du monde des clubs, à Abou Dhabi, ce soir, samedi 16 décembre 2018, face au club local Al Ain. Mais elle est tombée de haut en perdant par un score humiliant de 3-0. 

Par Imed Bahri

Pire peut-être que l’ampleur de la défaite contre un club émirati qui a joué un grand match 3 jours auparavant et que l’on donnait battu d’avance, l’Espérance était dominée sur tous les plans, physique, technique, tactique et mental, et dans tous les secteurs, avec une défense flottante, un milieu de terrain hésitant, lent dans le repli et qui perdait trop de balles, et, enfin, une attaque où les rôles étaient mal définis et qui n’arrivait pas à trouver la profondeur nécessaire, Taha Yassine Khenissi restant esseulé et sans balles précieuses derrière la défense adverse.

Le pressing haut exercé par les Emiratis

Il faut dire que les « Sang et or » ont été cueillis à froid d’entrée en encaissant le premier but dès la 2e minute de la rencontre sur un corner repris de la tête par Mohamed Ahmad suite à une sortie hasardeuse du gardien Moez Ben Cherifia.

On attendait une réaction d’amour propre des Espérantistes, mais le pressing haut exercé par les Emiratis a tôt fait de déglinguer la machine, désarticulant les lignes « sans et or » et empêchant la défense et le milieu de développer le jeu. Pour ne rien arranger, Franck Kom, le principal relanceur de l’équipe, a perdu ses repères et rendu plusieurs balles à l’adversaire, et c’est sur l’une de ces balles qu’en toute logique, à la 16e minute, sur un contre éclair, Hussein Shahhat conclut dans les filets de Ben Cherifia, sorti inexplicablement de manière hasardeuse. L’attaquant émirati a tiré dans l’axe entre 3 défenseurs dans le vent.

Les Emiratis allaient-ils tenir physiquement pendant le restant du matche et les Tunisiens vont-ils reprendre les choses en main pour réduire le score et se relancer ? C’est finalement le pire scénario qui se réalisa : les hommes de Mouïne Chaâbani ayant sombré au fil des minutes. En ratant les rares occasions qu’ils ont eues par Fousseni Coulibaly, Ghailen Chaâlali et Taha Yassine Khénissi, ils ont peu à peu perdu pied. Et quand on se montre si impuissant et si maladroit devant les buts adverses, on se fait cueillir sur un centrage au milieu de la défense à la 60e minute repris avec une grande facilité par Bandar Al Ahbabi infiltré dans une défense encore une fois dans le vent.

L’Espérance fait pire qu’en 2011

Ce 3e but semble avoir achevé les Espérantistes et mêmes les entrées de Mohamed Amine Meskini, de Adem Rejaibi, au milieu du terrain, et de Ali Machani (pour remplacer Samir Chammam blessé), ainsi que les dribbles inutiles d’Anice Badri et de Youcef Belaili, et les raids et centrages de Sameh Derbali, n’ont pas apporté les solutions nécessaires et la profondeur ayant manqué jusque-là: les Emiratis fermaient toutes les issues et tenaient bien, avec une fraîcheur physique étonnante.

Comme sa première participation en 2011, l’EST s’incline dès le quart de finale et doit jouer pour la 5e place, contre les mexicains de CD Guadalajara. Trop peu…

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