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Le prédicateur Adel Almi en mode avocat du Club africain

Revoilà Adel Almi, cette fois sur le terrain sportif. Exploitant la crise du Club africain (CA), le prédicateur islamiste a affirmé que ce club est victime d’injustice, l’Etat tunisien, depuis Bourguiba, étant au service exclusif de l’Espérance de Tunis.

Habituellement très visible au début de ramadan, quand il s’attaque aux «fattaras» (non-jeûneurs) avec brigade et caméras, ou aux chaînes de télévision qui, selon lui, portent atteinte à la pudeur à travers des programmes provocateurs, Adel Almi, descend maintenant sur le terrain sportif. Comme pour imiter Rached Ghannouchi, président du parti islamiste Ennahdha, qui s’est fait filmer, une fois, en train de faire du jogging.

Lors d’une cérémonie aujourd’hui, mardi 19 février 2019, au Palais de Carthage, le président de la république Beji Caid Essebsi, décorant Hamdi Meddeb, président de l’Espérance de Tunis, a déclaré que cet honneur rejaillit sur tous les dirigeants ayant contribué au rayonnement du club, tout en affirmant que l’EST est «dawla» (Etat dans l’Etat), comme aiment aussi l’appeler ses supporteurs.

Adel Almi a rebondi sur ce «qualificatif» en déclarant qu’«il faut être juste avec tous les clubs tunisiens, tous des clubs majeurs». Et faisant comme d’habitude l’amalgame, il ajoute au journal ‘‘Assarih’’ que «le Club africain souffre de la politique de l’État depuis l’époque de Bourguiba et si l’Espérance était considérée comme ‘‘dawla’’, le CA est la nation africaine tout entière, comme l’indique son nom et l’équipe du peuple, et les masses sont fières de son histoire.»

À l’évidence, Almi joue sur la fibre partisane des fans mais le plus cynique c’est qu’il exploite la crise du CA et le désarroi de ses supporteurs pour les «enflammer» contre l’Espérance, historiquement le club rival de la capitale.

Voilà l’esprit d’un «prédicateur» qui doit par définition prêcher la bonne parole et le rassemblement, au lieu de chercher à diviser, à faire monter les citoyens les uns contre les autres, bref à semer la zizanie.

Arrêtez Adel Almi, on vous connaît trop bien !

H. M.

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