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Les relations universitaires tuniso-roumaines : Le passé, le présent et l’avenir

Dans un contexte macro-sociétal diversifié tendant à l’uniformité, la relation tuniso-roumaine, à travers l’université, a gardé des repères à marqueur temporel chevauchant les contextes problématisant et les régimes politiques.

Par Taoufik Gharbi *

D’avantage que par référence au présent, c’est dans l’affirmation d’un passé et d’un avenir qui le serait tout autant meilleur que se constitue généralement les liens académiques inter-Etats, des liens dépourvus de calculs sous-jacents de positionnement ou d’immixtion des uns vis-à-vis des autres sur l’échiquier politico-culturel.

Une tête de pont entre les jeunesses de deux jeunes Etats démocratiques

Dans pareil contexte, les universités roumaine et tunisienne ont constitué une tête de pont entre deux jeunesses universitaires de 2 jeunes Etats démocratiques et un vecteur de transfert de contenu scientifique et technologique de qualité qui a contribué a la formation de cadres tunisiens diversifiés et facilité l’échange dans la recherche scientifique entre les deux ministères d’Enseignement supérieur. Une relation universitaire sans logorrhée, dépourvue de théâtralisation, discrète et empreinte de réalisme.

L’effet de massification de ce processus universitaire à travers les années (près de 1500 étudiants tunisiens poursuivent leurs études dans les différentes universités roumaines) résultait, d’une part, de la relation diplomatique cinquantenaire des 2 Etats, et de la facilitation des procédures d’inscription dans les universités roumaines reconnues par les institutions académiques européennes depuis que la Roumanie a «intégré» la communauté de l’Europe occidentale en réorganisant son système d’enseignement supérieur conformément au processus européen de Bologne.

Sur un autre plan et à travers une légère lecture quantitative, la Roumanie compte 57 universités publiques et 47 privées avec 355 facultés (chiffres de 2018); parmi ces universités 13 ont vu le jour aux tous débuts du 18e siècle, je citerai à titre d’exemple l’université de Bucarest qui a été créée il y a 150 ans, celle de Iasi «Alexandru Ioan Cuza» née en 1860.

L’université au service de l’emploi et de l’économie

En outre, il est a signaler l’aspect pragmatique de la formation dispensée aux étudiants dans toutes les facultés roumaines, une formation ayant une finalité professionnalisante, une problématique chronique rencontrée chez nous obligeant les conseils scientifiques de toutes les facultés, en collaboration avec le tissu des entreprises locales, à la recherche de solutions d’employabilité pour répondre au marché du travail tunisien.

Cette professionnalisation de la formation universitaire dans les universités roumaines a contribué à l’éclosion de cadres tunisiens compétents et actifs à différents niveaux chez nous. En octobre dernier, s’est tenu en Tunisie le Campus Roumanie, qui a réuni 17 universités roumaines et 14 tunisiennes dans le but de «promouvoir le mouvement francophone en tant qu’un vecteur de développement des connaissances scientifiques et des nouvelles technologies» (Sorin Mihai Cîmpeanu), surtout que notre pays abritera, en 2020, le sommet de la francophonie.

Sur un autre plan, les accords de coopération universitaires entre les deux Etats a conséquemment enfanté une relation extra muros touchant d’autres domaines et faisant ressortir au niveau des échanges commerciaux quelques indicateurs qualitatifs.

En effet, la Tunisie devient le deuxième investisseur africain après l’Afrique du Sud et le troisième partenaire africain et méditerranéen pour la Roumanie. En 2011, la Roumanie occupait la 15e position en tant que client et la 38e en tant que fournisseur de la Tunisie.

Il est à noter que la Roumanie, de son côté, confirme son appui au dossier de la Tunisie pour accéder au rang «De partenaire avancé dans l’UE» surtout que celle-ci est (actuellement) présidente tournante de la Commission Européenne. C’est dire que cette coopération émane de la volonté des deux états qui, tous deux, souhaiteraient qu’elle perdure et qu’elle continue.

* Universitaire à la retraite.

http://kapitalis.com/tunisie/2018/10/17/campus-roumanie-loffre-universitaire-roumaine-exposee-en-tunisie/

http://kapitalis.com/tunisie/2018/10/12/le-campus-roumanie-2018-a-la-cite-des-sciences-de-tunis/

Jhinaoui à Bucarest pour impulser les relations tuniso-roumaines

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