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Coronavirus : La suspension de la ômra est un coup dur pour les agences de voyage tunisiennes

La décision prise par les autorités saoudiennes de «suspendre momentanément» les entrées sur leur territoire pour la ômra (petit pèlerinage à la Mecque), à cause du coronavirus, suscite le regret profond des citoyens tunisiens qui envisageaient d’accomplir cette année ce rite et inquiète sérieusement les professionnels tunisiens du voyage, car ce report, ou annulation, entraînera des pertes estimées à 20 millions de dinars tunisiens (MDT).

C’est ce qu’a expliqué aujourd’hui, mercredi 4 mars 2020, le président de la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV), Jabeur Ben Attouch, lors de son passage sur Shems FM, lors de la matinale de Hamza Belloumi.

La crise est sérieuse, selon le responsable, car elle impacte négativement et profondément des pans entiers de l’activité de l’industrie du voyage: «Vous vous rendez compte de l’étendue de la déconvenue, déplore-t-il. Elle implique pour les professionnels un manque à gagner de 20 MDT. En effet, plus de 400 établissements de voyage – soit une centaine d’agences liées par des contrats avec des compagnies aériennes et 300 autres spécialisées dans l’organisation de voyages de la ômra – se trouvent confrontés à cette vague d’annulations en masse.» «Personne ne s’y attendait… Et dire que, l’an dernier, plus de 100.000 Tunisiens ont accompli leur ômra», se désole-t-il.

A présent, face à ce report indéterminé de la permission d’entrée sur le sol saoudien – certains parlent même d’une «année blanche pour la ômra 2020» -, Jabeur Ben Attouch a expliqué que ceux d’entre les pèlerins tunisiens qui étaient déjà sur place en Arabie saoudite pour leur ômra, ils pourront poursuivre normalement leur rites. «Par contre, un problème épineux se pose pour la dizaine de milliers de nos concitoyens qui ont réglé les frais de leur séjour saoudien (billets d’avion, hébergement dans les hôtels et autres dépenses afférentes). Pour toutes ces personnes, il faudra les rembourser au plus vite… C’est leur argent. Ce sont les économies de toute une vie, dans certains cas…»

M. Ch.

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