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Affaire des déchets italiens : Le mandat de recherche contre l’importateur n’a été émis que depuis 3 jours, assure Sami Tahri

Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a indiqué, ce vendredi 20 novembre 2020, via un statut Facebook, qu’il détenait de nouvelles informations concernant l’affaire des déchets ménagers importés d’Italie.

Selon le syndicaliste, qui assure avoir reçu une lettre – sans préciser sa source – et s’être assuré de sa véracité, le mandat de recherche contre le propriétaire de l’entreprise ayant importé, illégalement, ces déchets (Soreplast) n’a été émis que depuis 3 jours, le 17 novembre 2020, soit 2 semaines après que cette affaire a été révélée à l’opinion publique, à travers l’émission télévisée «Les 4 vérités».

La justice a-t-elle donc fait exprès de laisser trainer ce dossier pour permettre à l’importateur de prendre la fuite ? C’est ce que laisse entendre M. Tahri, puisqu’il assure que l’homme a effectivement pris la direction de l’Europe depuis 2 semaines.

D’autant plus que selon cette affaire est clairement politisée. D’ailleurs, le porte-parole de la Douane tunisienne, Haythem Zannad, a affirmé, il y a quelques jours, que la douane avait reçu des pressions pour libérer l’entrée de ces déchets sur le sol tunisien.

Tahri a, par ailleurs, rappelé qu’au total, 282 conteneurs de déchets ont été importés, dont 70 sont entrés et les autres sont bloqués au port de Sousse, précisant que chaque conteneur pèse 40 tonnes, soit un total de 11.280 tonnes !

Il a également souligné que l’importateur récoltait 38 euros par tonne (soit à peu près 124 dinars), et qu’il donnait 18 dinars par tonne aux société tunisiennes opérant dans le secteur des déchets ou aux municipalités.

Si on en croit le syndicaliste, cette affaire aurait donc rapporté à l’importateur tunisien (dont le surnom serait “Boulon”), plus d’un million de dinars.

De son côté, la société italienne ayant exporté les déchets (SRA Campania) aurait refusé de les reprendre avant qu’elle ne soit remboursée, précise la même source.

Il faudrait donc envisager de faire appel aux tribunaux internationaux, car, pour rappel, l’exportation de ce type d’ordures de l’Europe vers les pays africains viole les conventions internationales de Bâle et Bamako.

C. B. Y.

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