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Tunisie : Mobilisation pour l’étudiante malienne Bintou Kone, menacée d’expulsion

Bintou Kone étudiante malienne en master 2 en management de la Santé à l’Université centrale de Tunis, est appelée à quitter la Tunisie dans trois mois. Elle ne s’explique pas cette décision des autorités tunisiennes, estimant que tous ses papiers sont en règle et que son expulsion est injustifiée. La société civile, notamment l’Association de défense des droits des étudiants internationaux en Tunisie (Aesat) se mobilise pour la jeune étudiante.

L’Aesat précise que Bintou Kone réside en Tunisie depuis 2019 et qu’elle avait profité des vacances de fin d’année pour se rendre au Mali, avant de rentrer, hier, en Tunisie, sauf qu’elle a été interpellée à l’aéroport Tunis-Carthage, où on l’a informée qu’elle doit quitter immédiatement le territoire tunisien.

Après 24 passée à la section Transit de l’aéroport, et après la mobilisation de ses camarades et de l’Association, Bintou Kone a finalement pu être libérée mais elle a dû signer un engagement de quitter la Tunisie après 3 mois, «engagement totalement inadmissible pour une étudiante en règle et dont les réelles causes, ne sont clairement pas définies..La Tunisie est un pays souverain, mais la Tunisie est aussi un pays de Droit. Nous dénonçons avec la plus grande ardeur, le caractère arbitraire de cette décision», a déploré l’Aesat.

«Bintou Kone est l’une des nombreuses victimes de ces décisions non motivées que subissent depuis plusieurs années les étudiants et stagiaires subsahariens en Tunisie», dénonce encore l’Association, en exprimant un ras-le-bol général et en ajoutant : «La Tunisie ne peut pas avoir pour ambition d’être un HUB incontournable en Afrique pour le tourisme estudiantin et avoir des agissements pareils. La Tunisie ne peut pas traiter ainsi des étudiants qui viennent investir chez elle. La Tunisie ne peut tout simplement pas traiter de cette manière des êtres humains».

De son côté, Jean Ferdians Mohenou Gbouhei, président de l’Aesat a exprimé sa volonté de voir la Tunisie comme une véritable terre d’accueil : «Nous en appelons aux filles et fils de l’ancienne Ifriqiya, qui a donné son nom à l’Afrique berceau de l’humanité. Nous sommes Un… Vive la Tunisie et Vive l’Afrique !».

Y. N.

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