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Nous n’oublierons jamais le 18 janvier 1952 et ses héros

Le 18 janvier 1952 est une date phare de l’Histoire contemporaine de la Tunisie et un repère pour tous les patriotes. (1)

Par Chedly Mamoghli *

Cette date marqua le déclenchement de la lutte armée contre l’occupant français après l’arrestation d’une vingtaine de leaders nationalistes, s’en suivra une grève générale le 22 janvier, des arrestations, des exécutions de patriotes tombés sous les balles de l’occupant.

Il n’y a que les ignorants qui ne connaissent pas et ne veulent pas connaître l’Histoire de leur pays ou les traîtres qui ont des allégeances autres que l’allégeance à la Tunisie qui sont indifférents à nos repères dont le 18-Janvier est l’un des principaux.

Nous n’avons aucune haine contre la France ou contre les Français (les générations actuelles n’y sont pour rien) mais nous n’oublions pas la colonisation et ses préjudices, contrairement aux haineux qui eux passent leur temps à cracher sur la France mais oublient les dates phares de notre Histoire comme le 18 janvier 1952.

Je remarque que ni notre président ni aucun parti politique n’a commémoré même pas via un communiqué le 18 janvier 1952. Je suis en colère (colère froide) bien que ceci ne m’étonne pas venant de leur part.

Le 18 janvier 1952, les 8 et 9 avril 1938 ainsi que toutes les autres dates ayant ponctué l’Histoire patriotique de la Tunisie, nous patriotes nous ne les oublierons jamais, nous les célébrerons tant que nous sommes en vie et nous les inculquerons à nos enfants.

* Juriste.

Note :

1- Après la plainte déposée contre elle auprès de l’ONU par le 1er ministre tunisien M’hamed Chenik, la France réagit en envoyant, début janvier, Jean-Marie François de Hauteclocque comme résidant général du protectorat français de Tunisie. Ce dernier découvre un pays en situation de révolte armée et exige du prétendant au trône Lamine Bey qu’il fasse preuve d’autorité. Lamine Bey refuse.
En France, Robert Schuman expose la crise tunisienne au conseil des ministres…
Le général Garbay, ministre de la Défense tunisienne, reçoit alors tous pouvoirs de police : il donne l’ordre d’arrêter M’hamed Chenik, le 1er ministre tunisien, et 3 de ses ministres.
Ils sont ensuite expédiés dans le sud du pays, en résidence surveillée. Puis il ordonne la dislocation des cellules du Parti communiste tunisien (PCT).
L’avocat nationaliste Habib Bourguiba (fondateur du parti Néo-Destour, lequel prône l’indépendance de la Tunisie) est transféré de sa résidence surveillée de Tabarka pour une autre à Remada.
Des partisans du parti Néo-Destour et des militants du PCT, considérés comme spécialement dangereux, sont arrêtés et également envoyés à Remada.
Le couvre-feu est alors instauré dans les villes. L’état de siège et la censure sont ensuite rétablis dans tout le protectorat français de Tunisie tandis qu’à Tunis, le 26 mars, le chef de cabinet de Jean-Marie François de Hauteclocque et le prince Chedly organisent discrètement une entrevue entre le résidant général de Hauteclocque et Lamine Bey, le prétendant au trône de Tunisie… (Source : La Marmite du 20e siècle).

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