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Dghij : «Le retrait de plainte de Fathi Layouni n’a aucune valeur…il veut juste se faire passer pour une personne tolérante»

Imed Dghij condamné à 4 mois de prison ferme, par la Cour d’Appel de Tunis, dans une affaire qui l’oppose au maire islamiste du Kram Fathi Layouni, estime que le retrait de la plainte annoncé, aujourd’hui, par le plaignant n’a aucune valeur…

Le maire, avocat de son état a, en effet, annoncé, ce samedi 30 octobre 2021, avoir décidé de retirer sa plainte contre Imed Dghij, or selon ce dernier, il s’agit d’«un coup de com» estimant que par sa profession, Fathi Layouni sait pertinemment que cela ne changera rien à la peine prononcée, hier, en appel.

«Il veut juste se faire passer pour une personne tolérante et que l’on dise bravo professeur pour votre côté humain …. je n’ai pas besoin de retrait de plainte ni d’aucune fausse empathie», a ajouté Imed Dghij qui devra purger une peine de 4 mois, dans cette affaire qui remonte à 2019, lorsque Layouni avait annoncé que le stade municipal du Kram sera rebaptisé au nom de Béji Caïd Essebsi, à la mémoire de l’ancien président de la république, décédé le 25 juillet 2019.

Cette décision avait alors déplu à Imed Dghij, ancien membre de la Ligue de protection de la révolution (LPR- milice violente au service du parti islamiste Ennahdha, dissoute par décision de justice en 2014), qui a ensuite rejoint la coalition islamiste Al-Karama, et qui avait alors affirmé que tous les habitants de cette ville de la banlieue nord de Tunis s’opposent à cette décision.

Fathi Layouni avait affirmé que Dghij l’avait insulté en menant sa campagne contre cette décision, allant même jusqu’à le menacer… La justice avait condamné, le concerné à 6 mois de prison en première instance, peine réduite à 4 mois en appel.

En réaction Imed Dghij a affirmé hier soir qu’il refuse de demander des excuses au maire du Kram, estimant que ce dernier est fautif : «il a voulu baptiser le stade au nom de l’ancien président non pas pour sa mémoire, car la décision a été prise avant le décès de Beji Caïed Essebsi qu’il repose en paix… mais pour faire de la politique et prétendre qu’il est ouvert et tolérant avec ses concurrents politiques», a-t-il encore dit, en ajoutant : «Je veux aussi préciser que cette décision de justice n’a aucun lien avec Kaïs Saïed, je le souligne pour mettre fin à l’instrumentalisation de mon affaire par certaines parties. Voilà, donc je vais me rendre la semaine prochaine en prison pour purger ma peine».

Y. N.

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