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Ezzeddine Saïdane : «La Tunisie doit restaurer sa crédibilité perdue»

Partant du constat que l’image de la Tunisie s’est beaucoup détériorée dans l’opinion internationale au cours des dix dernières années en raison de l’instabilité politique et de la crise économique où elle s’enfonce, Ezzeddine Saïdane a appelé, dans un post Facebook, aujourd’hui, vendredi 1er avril 2022, à la «restauration de la crédibilité de la Tunisie», qui doit être, selon lui, «la principale préoccupation de l’Etat avec tous ses organes, de la société civile et de tout Tunisien qui aime la Tunisie et en est jaloux.»

L’expert financier estime que la Tunisie doit restaurer sa crédibilité auprès des donateurs, et en particulier le Fonds monétaire international (FMI), qu’elle sollicite pour un nouveau prêt de 4 milliards de dollars pour boucler son budget pour l’exercice en cours et relancer sa machine économique grippée.

Notre pays doit aussi restaurer sa crédibilité auprès des investisseurs étrangers, estime aussi M. Saidane, et ce «en créant un environnement d’investissement approprié pour l’investissement public, l’investissement privé national, puis l’investissement direct étranger», lequel, rappelons-le, a atteint l’année dernière son niveau historiquement le plus bas depuis la fin des années 1980.

Last but not least, la Tunisie doit redorer son image, ternie par les errements de ses dirigeants au cours de la dernière décennie, auprès de ses «partenaires étrangers, parmi lesquels les politiciens, les économistes et les professionnels de la finance».

Post de Ezzeddine Saidane.

Cependant, et si cette solution est évidente et s’impose d’elle-même, le problème c’est que les dirigeants tunisiens actuels, autour du président Kaïs Saïed, et leurs opposants, toutes tendances confondues, font exactement le contraire de ce qui attendu d’eux, en prenant des décisions, en faisant des déclarations et en provoquant des controverses à répétition qui anéantissent ce qui reste de la crédibilité d’un pays qui, dans les années 1990 et sous un régime dictatorial, était considéré comme un pays «bien tenu» et classé «pré-émergent» par ses partenaires internationaux.

Imed Bahri

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