Tunisie : Abir Moussi dénonce le sort réservé par l’Etat aux militants du PDL

Abir Moussi, a révélé aujourd’hui, mardi 10 mai 2022, que l’état de santé de l’un des militants de son parti, Aymen, s’est beaucoup détérioré, au second jour de la grève de la faim que des membres du PDL observent à la rue Kheireddine Pacha, à Tunis, en face de l’antenne tunisienne de l’Union des oulémas musulmans, qu’ils accusent d’alimenter l’extrémisme religieux et le terrorisme dans le pays.

La présidente du Parti destourien libre (PDL) a expliqué, dans une vidéo publiée sur sa page Facebook officielle, que malgré l’aide médicale qu’il a reçue la nuit dernière, l’état de santé de Aymen s’est détérioré, ce qui a nécessité son transfert à l’hôpital. «Ainsi est la volonté de l’Etat qui ne veut pas assumer ses devoirs», a-t-elle déploré, en ajoutant : «L’État joue avec la vie de ses enfants dans un mépris total… En laissant les manifestants exposés à la pluie, il a contribué à la détérioration de leur santé, et cela est prouvé par des rapports médicaux».

Selon Mme Moussi, un dossier a été déposé à cet effet auprès du Haut-commissariat aux droits de l’homme et du Comité des Nations unies contre la torture.

Rappelons que le PDL multiplie les manifestations, sit-ins et communiqués dénonçant la persistance des autorités à ignorer ses demandes de fermeture de l’antenne tunisienne de l’Union des oulémas musulmans, une officine de l’Organisation internationale des Frères musulmans financée par l’Etat du Qatar, et qui est classée terroriste par plusieurs pays de la région.

Les militants du PDL dorment dans la rue sous la pluie.

Mme Abir Moussi a dénoncé à plusieurs reprises les liens entretenus par Naoufel Saïed, le très influent frère du président de la république Kaïs Saïed, avec les dirigeants de cette organisation. Elle dénonce aussi les accointances idéologiques entre le chef de l’Etat et les islamistes, dont il partage, selon elle, le conservatisme religieux.

Ce sont, rappelons-le, les islamistes qui ont permis à M. Saïed de se faire élire au second tour de la présidentielle de 2019, Ennahdha ayant appelé officiellement à voter pour lui.

Imed Bahri

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